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Jésus, notre modèle
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Dans tous les domaines, Jésus mit ses désirs en harmonie avec
le but de sa mission. Sa vie fut admirable parce qu’il ne fit rien
qui ne fût en accord avec la volonté de son Père. Lorsqu’il était
tout jeune, sa mère, le trouvant à l’école des rabbins, lui dit : “Mon
enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ?” Il répondit — et sa
réponse est la note dominante de l’œuvre de sa vie — : “Pourquoi
me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe
des affaires de mon Père ?”
Luc 2 :48, 49
.
Sa vie était faite de perpétuelle abnégation. Toujours en voyage,
il n’avait aucune demeure en ce monde, si ce n’est celle que des amis
obligeants voulaient bien mettre à sa disposition. Pour nous sauver,
il se fit pauvre parmi les pauvres, vivant au milieu des indigents et
des malades ; pourtant ceux à qui il avait fait tant de bien l’ignorèrent
et le dédaignèrent.
Il fut toujours patient ; sa présence réconfortait les affligés, qui
l’accueillaient comme un messager de vie et de paix. Voyant la
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misère de tous, hommes et femmes, enfants et jeunes gens, il leur
adressait cette invitation : “Venez à moi.”
Pendant son ministère, Jésus passa plus de temps à guérir les
malades qu’à prêcher l’Evangile. Ses miracles attestaient que, selon
ses paroles, il était venu, non pour détruire, mais pour sauver. Partout
où il allait, la renommée de sa miséricorde le précédait ; partout où il
était passé, ceux qui avaient été l’objet de sa compassion se réjouis-
saient de leur délivrance, heureux d’essayer leurs forces retrouvées.
La foule les entourait pour écouter le récit des miracles que le Sei-
gneur avait accomplis en leur faveur. Pour beaucoup d’entre eux,
sa voix était le premier son qu’ils eussent jamais entendu, son nom
la première parole qu’ils eussent prononcée, son visage le premier
sur lequel leur regard se fût posé. Pourquoi n’auraient-ils pas aimé
Jésus et chanté ses louanges ? Ainsi, à mesure que passait le grand
Médecin, coulait comme un fleuve de vie et de joie...
Un acte de guérison était toujours pour le Sauveur une occasion
de graver dans les esprits quelque principe divin. C’était là le but de
son œuvre. Ses bienfaits avaient pour objet de disposer les cœurs à
recevoir la bonne nouvelle de la grâce.
Le Christ aurait pu occuper la première place parmi les docteurs
de la loi, mais il préféra annoncer l’Evangile aux pauvres. Il allait
de lieu en lieu pour que, sur les grandes routes comme sur les che-