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L’enseignement du Christ
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s’adressait à un auditoire aussi réfractaire que le leur et que ses
épreuves furent plus pénibles que celles qu’ils ont eues ou qu’ils
auront jamais. Il prêchait la foule avec amour et patience. Sa sagesse
profonde et pénétrante connaissait les besoins de chacun de ses au-
diteurs ; et lorsque le message de paix et d’amour qu’il leur apportait
était repoussé, son cœur souffrait de mortelles angoisses.
Le Rédempteur du monde n’est pas venu se donner en spectacle
ou faire étalage de sagesse humaine. Les hommes ne pouvaient
apercevoir sous son humble apparence la gloire du Fils de Dieu.
Il était “méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et
habitué à la souffrance”.
Ésaïe 53 :3
. Il était pour eux “un rejeton
qui sort d’une terre desséchée”, sans “beauté ni éclat” (
Ésaïe 53 :2
)
qui puisse attirer les regards et son aspect n’avait rien pour plaire.
Mais il déclare :
“L’Esprit du Seigneur, l’Eternel, est sur moi,
Car l’Eternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux
malheureux ;
Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,
Pour proclamer aux captifs la liberté,
Et aux prisonniers la délivrance.”
Ésaïe 61 :1.
Le Christ prenait les gens là où ils se trouvaient. Il prêchait la
vérité dans un langage sans recherche, mais empreint de clarté et
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de puissance. Par la foi en lui, l’homme le plus humble, le moins
instruit, pouvait saisir les vérités les plus hautes. Point n’était besoin
d’interroger les docteurs de la loi pour interpréter sa pensée. Il
n’embarrassait pas les gens simples par de mystérieuses sentences,
il n’employait pas des termes savants et inhabituels. Le plus grand
prédicateur que le monde ait jamais connu fut aussi celui qui donna
l’enseignement le plus précis, le plus clair, le plus pratique.
Le monde a eu ses grands docteurs, supérieurement intelligents
et d’une instruction prodigieuse, qui ont donné un essor considérable
à la pensée et ouvert à la connaissance de vastes horizons. On les a
honorés comme les lumières et les bienfaiteurs de l’humanité. Mais
il en est un qui les dépasse tous, celui dont il est dit : “Cette lumière
était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout