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Association des jeunes et des aînés dans le ministère
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instruits par les aînés, et surtout il faut leur apprendre à regarder
toujours à celui qui est l’auteur et le consommateur de la foi.
L’apôtre Paul avait vu l’importance qu’il y a à former de jeunes
ouvriers. Après une tournée missionnaire, Barnabas et lui revinrent
sur leurs pas et visitèrent les églises qu’ils avaient fondées, choi-
sissant des hommes qui pourraient se joindre à eux pour proclamer
l’Evangile.
Paul fit de cette éducation de la jeunesse une partie de son minis-
tère. Il prit des jeunes gens avec lui dans ses voyages missionnaires,
et ainsi ils acquirent une expérience qui leur permit plus tard d’occu-
per des postes importants. Quand ils étaient séparés de lui, il se tenait
encore en liaison avec eux et les lettres à Timothée et à Tite prouvent
combien il désirait les voir réussir. “Ce que tu as entendu, écrit-il,
confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner
aussi à d’autres.”
2 Timothée 2 :2
.
Ce trait de l’œuvre de Paul donne une importante leçon aux
prédicateurs d’aujourd’hui. Les aînés accomplissent une noble tâche
lorsque, au lieu d’essayer de porter tous les fardeaux eux-mêmes, ils
apprennent à d’autres à les porter avec eux. C’est le désir de Dieu
que ceux qui ont acquis de l’expérience entraînent les jeunes à servir
dans sa cause.
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Le jeune ouvrier ne doit pas s’imprégner des idées et des opinions
de celui à qui il est confié au point d’en perdre sa personnalité, de
telle sorte qu’il n’ose plus exercer son jugement et qu’il se contente
d’obéir sans se demander ce qui est bien et ce qui est mal. Car il a le
privilège d’être en même temps à l’école du plus grand des maîtres.
Donc, si son aîné poursuit sa tâche d’une façon qui n’est pas en
harmonie avec la volonté du Seigneur telle qu’elle est exprimée dans
sa Parole, qu’il ne le laisse pas aller à sa fantaisie. Mais qu’il se rende
auprès de son supérieur hiérarchique afin de lui exposer l’affaire en
toute franchise et de l’en faire juge. Ainsi les anciens retireront aussi
une bénédiction de la présence des jeunes. Car ceux-ci ne doivent
pas manquer de s’acquitter de leur devoir. Dieu ne les tiendrait pas
pour innocents s’ils laissaient sciemment commettre l’erreur, quelles
que soient l’influence ou la place de celui qui s’est engagé sur un
mauvais chemin.
Les jeunes gens seront invités à joindre leurs efforts à ceux des
frères âgés qui portent les étendards, afin qu’ils puissent être affer-