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Chômage et paupérisme
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de mieux vivre, les pauvres abondent et leurs besoins sont grands.
Des villages entiers ont besoin d’éducation en matière profession-
nelle et dans les principes élémentaires de l’hygiène. Les familles
sont logées dans des chaumières à peine meublées, et manquent de
vêtements, d’outils et de livres. Elles sont privées de tout confort, et
tout progrès intellectuel leur est impossible. Des esprits obtus, des
corps faibles et difformes trahissent une funeste hérédité et des habi-
tudes pernicieuses. Il faut que la formation de ces gens commence
par les premiers éléments. Ils ont mené une vie indolente et vicieuse,
et ils doivent contracter des habitudes de travail et de pureté. Mais
comment pourront-ils comprendre la nécessité de se perfectionner ?
Comment concevront-ils un idéal plus élevé ? Comment les aider
à se relever ? Que faire là où prévaut la pauvreté ? L’œuvre est cer-
tainement difficile. Elle ne s’accomplira jamais, à moins que ceux
qui l’entreprendront ne soient assistés par une puissance supérieure.
La volonté de Dieu est que riches et pauvres soient étroitement unis
par les liens de la sympathie et de l’entraide. Ceux qui possèdent
des moyens et des talents doivent les employer à soulager leurs
semblables.
Les cultivateurs chrétiens peuvent accomplir un véritable travail
missionnaire en aidant les pauvres à se loger à la campagne, et
en leur apprenant à travailler la terre, à la rendre productive, à se
servir d’instruments agricoles, à cultiver les légumes, les céréales et
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à soigner les arbres fruitiers.
Bien des cultivateurs, dans certains pays, n’obtiennent pas une
récolte satisfaisante à cause de leur négligence. Ils ne soignent pas
convenablement leurs vergers, ne sèment pas au moment voulu,
et ne travaillent la terre que superficiellement ; puis, ils accusent
faussement de leur insuccès la stérilité d’un sol qui, convenable-
ment travaillé, les aurait richement récompensés. Il faut absolument
qu’ils renoncent à la routine et s’efforcent de pratiquer les meilleures
méthodes de culture.
Apprenez à ceux qui le désirent comment ils pourront rendre le
sol productif. Si l’on méprise vos conseils, donnez une leçon silen-
cieuse. Cultivez avec soin votre propre terre, et que votre récolte soit
l’argument le plus puissant en faveur de votre méthode. Démontrez
ce qui peut être fait lorsque la terre est bien travaillée.