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Le Ministère de la Guérison
lui. Nous savons que Dieu nous entend lorsque nos prières sont
conformes à sa volonté ; mais il n’est pas bon d’insister, d’oublier
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que nous devons nous soumettre. Il ne faut pas que nos prières
revêtent la forme d’un ordre, mais celle d’une supplication.
Dans certains cas, Dieu opère la guérison d’une manière visible
et immédiate. Mais tous les malades ne sont pas guéris. Beaucoup
s’endorment dans les bras du Sauveur. Jean, le Voyant de Patmos,
a écrit : “Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Sei-
gneur ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car
leurs œuvres les suivent.”
Apocalypse 14 :13
. Si les malades ne sont
pas tous ramenés à la santé, il ne faut cependant pas penser qu’ils
manquent de foi.
Nous désirons tous que le Seigneur réponde immédiatement et
directement à nos prières, et nous sommes tentés de nous décourager
lorsque ce n’est pas le cas. Mais Dieu est trop sage et trop bon pour
nous exaucer de la manière et au moment que nous avons choisis. Il
veut faire pour nous bien plus et bien mieux que de réaliser tous nos
désirs. Nous pouvons avoir confiance en sa sagesse et en son amour.
Ne lui demandons pas de nous exaucer selon notre volonté, mais
selon la sienne. Nos désirs et nos projets devraient tendre à accomplir
sa volonté. L’épreuve de notre foi est pour notre bien. Celle-ci
repose-t-elle uniquement sur la Parole de Dieu ou est-elle incertaine,
chancelante et dépend-elle des circonstances ? La foi s’affermit par
l’exercice, et nous devons savoir attendre avec patience, en nous
souvenant que les Ecritures contiennent de précieuses promesses
pour tous ceux qui se confient en Dieu.
Beaucoup ne comprennent pas ces principes. Ils sollicitent la
grâce du Seigneur et pensent qu’ils doivent recevoir une réponse
immédiate à leurs prières, sinon leur foi vacille. Ceux qui sont af-
faiblis par la maladie ont donc besoin de sages conseils afin d’agir
avec discernement. Ils ne devraient pas oublier leur devoir envers les
amis qui leur survivront peut-être, ni négliger l’emploi des remèdes
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naturels pour la restauration de la santé.
On risque souvent ici de commettre une erreur. Convaincus que
la guérison suivra leurs prières, d’aucuns craignent de faire quoi que
ce soit qui paraisse trahir un manque de foi. Ils feraient mieux de
mettre leurs affaires en ordre, comme s’ils s’attendaient à quitter
ce monde. Il ne faut pas non plus qu’ils craignent d’encourager et