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Le Ministère de la Guérison
hydrothérapiques ne sont pas assez appréciés ; il est vrai que, pour
bien les appliquer, il faut faire un effort que beaucoup se refusent
à fournir. Mais nul ne devrait rester dans l’ignorance ou dans l’in-
différence à ce sujet. Les modes d’emploi de l’eau pour soulager ou
pour combattre la maladie sont nombreux. Que chacun soit initié
aux plus simples. Que les mères, en particulier, sachent comment
prendre soin des membres de leur famille, dans la santé comme dans
la maladie.
L’activité est une loi de notre être. Chaque organe du corps a
sa fonction déterminée dont dépend sa force et son développement.
L’action normale de tous les organes donne de la vigueur, alors que
l’inaction mène à la débilité et à la mort. Essayez d’immobiliser
un bras quelques semaines, puis rendez-lui la liberté et vous verrez
qu’il est plus faible que celui dont vous vous êtes servi modérément
pendant le même temps. L’inaction produit un effet semblable sur
tout le système musculaire, c’est pourquoi elle est une cause fré-
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quente de maladie. L’exercice stimule et régularise la circulation du
sang, tandis que l’inaction ralentit et entrave les transformations qui
doivent s’y produire et qui sont nécessaires à la vie et à la santé. La
peau devient paresseuse ; les impuretés ne sont pas éliminées aussi
complètement que lorsque la circulation est activée par un exercice
vigoureux, l’épiderme maintenu sain et les poumons remplis d’air.
Cet état de choses double le travail des organes excréteurs, et la
maladie en résulte.
Il ne faut pas conseiller aux invalides de rester inactifs. Le re-
pos absolu peut éloigner une maladie sérieuse dans certains cas de
surmenage intense, mais dans les cas d’invalidité chronique, il est
rarement nécessaire de suspendre toute activité.
Les surmenés intellectuels devraient chasser de leur esprit toute
pensée fatigante, mais sans en arriver à s’interdire toute activité men-
tale. Beaucoup ont tendance à considérer leur condition comme plus
mauvaise qu’elle ne l’est en réalité. Cet état d’esprit est défavorable
à la guérison et ne doit pas être encouragé.
Les pasteurs, les professeurs, les étudiants ou autres intellectuels
sont souvent malades en raison d’un surmenage cérébral non tempéré
par l’exercice physique. Ils auraient besoin d’une vie plus active. Des
habitudes strictement tempérantes, jointes à des exercices appropriés,