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Le Ministère de la Guérison
fausse science s’appuie sur des principes erronés. Elle est étrangère
à la nature et à l’esprit du Christ, et ne conduit pas à celui qui est le
salut et la vie. Un individu qui attire à lui l’esprit de ses semblables
les éloigne de la véritable source de leur puissance.
La volonté de Dieu n’est pas qu’un être humain soumette sa
volonté à celle d’un autre, et devienne un instrument passif entre ses
mains. Nul ne doit laisser son individualité se fondre dans celle de
l’un de ses semblables, et croire qu’un être humain est une source de
guérison ; il ne faut compter que sur Dieu. Conscient de sa dignité
d’homme, chacun devrait être dirigé par le Créateur lui-même et
jamais par une intelligence humaine quelconque.
Dieu veut que l’homme soit en relations directes avec lui ; mais il
n’en respecte pas moins le principe de la responsabilité individuelle.
Il cherche à développer en nous le sentiment de notre dépendance à
son égard, et à nous convaincre que nous avons besoin dans la vie
d’un guide sûr. Il désire associer l’humanité à la divinité, afin que
nous soyons transformés à sa ressemblance. Mais Satan s’efforce de
contrecarrer ce plan et d’encourager chez l’homme la confiance en
l’homme. Lorsque les esprits se détournent de Dieu, c’est alors que
le tentateur réussit à les amener sous sa loi et à les dominer.
La théorie de la domination de l’esprit par l’esprit vient de Satan
qui cherche à substituer la philosophie humaine à la philosophie
divine. De toutes les erreurs acceptées par ceux qui se disent chré-
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tiens, il n’en est pas de plus trompeuse et de plus dangereuse, et
qui réussisse mieux à séparer l’homme de Dieu. Quelque innocente
qu’elle puisse paraître, elle tend à la perte et non à la guérison des
malades. Elle permet à Satan de prendre possession à la fois de
l’esprit qui se soumet à un autre et de celui qui le soumet.
Une force redoutable est ainsi donnée aux hommes qui ont de
coupables intentions. Quelle belle occasion s’offre alors à ceux
qui exploitent la faiblesse ou la sottise humaine ! Beaucoup ont
trouvé, par la domination qu’ils ont exercée sur des esprits faibles
et maladifs, le moyen de satisfaire leurs passions impures et leur
cupidité.
Nous avons mieux à faire que de chercher à dominer l’humanité
par l’humanité. Le médecin devrait détourner les regards de ses
malades de ce qui est humain pour contempler ce qui est divin. Au
lieu de leur dire de compter sur leurs semblables pour soigner leur