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Au contact de la nature
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l’esprit s’apaise et le pouls fiévreux devient plus calme et régulier.
Alors, ils s’aventurent à faire quelques pas et à cueillir des fleurs,
ces magnifiques et précieuses messagères de l’amour de Dieu pour
l’humanité souffrante.
Autant que possible, les malades devraient rester dehors. Pro-
curez quelque occupation agréable à ceux qui peuvent travailler.
Faites-leur comprendre combien cet exercice en plein air est sain.
Apprenez-leur à respirer profondément, à remplir leurs poumons
d’air pur et à exercer leurs muscles abdominaux en parlant et en
respirant. Cette habitude sera pour eux d’un très grand secours.
L’exercice en plein air doit être prescrit comme une nécessité
vitale. Pour cela rien ne vaut la culture du sol. Donnez aux malades
des fleurs à cultiver, ou faites-les travailler dans le verger ou dans
le jardin potager. En les amenant ainsi à quitter leur chambre et à
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passer une partie de leur temps en plein air, à soigner des fleurs ou
à faire quelque autre travail facile et agréable, leur attention sera
détournée d’eux-mêmes et de leurs souffrances.
Plus le malade vivra au grand air, moins il aura besoin de soins.
Plus ce qui l’environne sera agréable, plus il sera rempli d’espoir. En-
fermé dans une chambre, si élégamment meublée soit-elle, il devient
fatalement sombre et de mauvaise humeur. Entourez-le des beautés
de la nature, là où il puisse voir éclore les fleurs et entendre chanter
les oiseaux, et son cœur se mettra à l’unisson de ces harmonies.
Son corps et son âme seront soulagés, sa pensée sera éveillée, son
imagination stimulée et son esprit préparé à apprécier les merveilles
de la Parole de Dieu.
On trouve toujours dans la nature de quoi détourner l’attention
des malades d’eux-mêmes pour la diriger vers Dieu. Lorsqu’ils
sont ainsi entourés des œuvres divines, leur âme s’élève des choses
visibles aux choses invisibles. Les beautés de la nature les amènent
à penser à la patrie céleste, où il n’y aura plus de discorde, plus de
violence, plus rien qui cause la maladie et la mort.
Médecins et infirmières, tirez de la nature des leçons qui fassent
connaître Dieu. Parlez aux malades de celui qui a créé les arbres, le
brin d’herbe et les fleurs. Encouragez-les à voir dans chaque bouton
et chaque corolle une expression de son amour pour ses enfants.
Celui qui prend soin des oiseaux et des fleurs prendra aussi soin des
êtres formés à son image.