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Le Ministère de la Guérison
La mère ainsi occupée n’a pas de temps à consacrer à de bonnes
lectures, au développement physique de ses enfants, aux soins à
donner à leur santé. Elle n’a pas le temps non plus de veiller à leurs
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besoins intellectuels et spirituels, de sympathiser avec eux dans leurs
petites déceptions et leurs épreuves, ni de s’intéresser à ce qui les
préoccupe.
Presque aussitôt après leur naissance, les enfants sont soumis
à l’influence de la mode. Ils entendent parler de vêtements bien
plus que de leur Sauveur. Ils voient leur mère consulter les journaux
de mode avec plus d’empressement que la Bible. Le vêtement est
considéré comme bien plus important que la formation du caractère.
Parents et enfants se privent ainsi de ce qu’il y a de meilleur, de plus
doux et de plus vrai dans la vie. L’amour de la mode les empêche de
se préparer pour la vie à venir.
C’est l’ennemi de tout bien qui est l’instigateur de cette incons-
tance. Il se plaît à déshonorer Dieu en semant la douleur et la ruine ;
et l’un des moyens par lequel il réussit le mieux, c’est la mode qui
affaiblit le corps, paralyse l’esprit et rapetisse l’âme.
Les femmes sont sujettes à de graves maladies, et leurs souf-
frances sont souvent augmentées par leur manière de se vêtir. Au lieu
de prendre soin de leur santé pour faire face aux situations critiques
où elles ne manqueront pas de se trouver un jour, non seulement
elles gaspillent leurs forces par le mauvais emploi qu’elles en font,
mais elles vont jusqu’à sacrifier non seulement leur santé mais aussi
leur existence et lèguent à leurs enfants une mauvaise constitution,
des habitudes perverties et une fausse conception de la vie.
L’un des articles les plus dispendieux et les plus mauvais de
la mode est la jupe qui balaie le sol. Malpropre, mal commode,
peu confortable et malsaine — tout cela, et plus, est vrai de la jupe
traînante. Elle est coûteuse, à la fois à cause de tout le tissu nécessaire
pour sa confection et de l’usure par sa longueur. Quiconque a vu
une femme ainsi vêtue, les mains encombrées de paquets, essayer
de monter ou de descendre des escaliers, pénétrer dans un autobus,
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se frayer un chemin parmi la foule, marcher sous la pluie ou sur un
chemin boueux, n’a pas besoin d’autre preuve pour être convaincu
de son incommodité.
Une erreur grave que les femmes commettent souvent, c’est de
faire supporter aux hanches tout le poids de leurs jupes. La pression