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Stimulants et narcotiques
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leur lèguent la débilité mentale, la faiblesse physique, le désordre
des nerfs, et des besoins contraires à la nature. Ces mauvaises pra-
tiques, continuées par les enfants, en augmentent et en perpétuent les
déplorables conséquences. C’est à cela qu’il faut attribuer en grande
partie la dégénérescence physique, mentale et morale qui devient
aujourd’hui si alarmante.
De petits garçons commencent très tôt à fumer. L’habitude prise,
alors que l’esprit et le corps sont particulièrement sensibles à l’effet
du tabac, nuit à la croissance, sape la vitalité, alourdit l’esprit et
abaisse le niveau moral.
Que faire pour mettre en garde les enfants et les jeunes gens
contre les méfaits d’une coutume dont leurs parents, leurs maîtres et
le clergé même leur donnent l’exemple ? De tout jeunes garçons ont
déjà la cigarette à la bouche, et si on leur fait quelques remarques,
ils répondent : “Mon père fume bien !” ou, désignant le pasteur ou le
directeur de l’école du dimanche : “Ces gens fument : quel mal y a-t-
il à les imiter ?” Beaucoup parmi ceux qui s’occupent de tempérance
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sont adonnés à l’usage du tabac. Comment peuvent-ils enrayer les
progrès de l’intempérance ?
Je fais appel à ceux qui prétendent se conformer à la Parole
de Dieu. En tant que chrétiens, pouvez-vous vous permettre une
habitude qui paralyse votre intelligence et vous empêche d’estimer
à leur juste valeur les réalités éternelles ? Pouvez-vous consentir
à priver journellement Dieu de vos services, et votre prochain de
l’exemple que vous devez lui donner ?
Avez-vous pensé à vos responsabilités en tant qu’économes de
Dieu, aux moyens qu’il a placés entre vos mains ? Quelle proportion
de l’argent que le Seigneur vous confie consacrez-vous habituelle-
ment à votre tabac ? Combien avez-vous ainsi dépensé depuis que
vous avez commencé à fumer ? Comparée à cette somme, quelle est
celle que vous avez donnée aux pauvres ou consacrée à la propaga-
tion de l’Evangile ?
Nul être humain n’a besoin de tabac. Mais des multitudes péris-
sent qu’on aurait pu sauver par l’emploi judicieux de l’argent qui y
a été consacré. N’avez-vous pas fait un mauvais usage des biens que
Dieu vous avait accordés ? Ne le dérobez-vous pas, ainsi que votre
semblable ? Ne savez-vous pas que “vous ne vous appartenez point
à vous-mêmes”, que “vous avez été rachetés à un grand prix”, et que