Page 231 - Le Minist

Basic HTML Version

Stimulants et narcotiques
227
plus il exige de stimulants. Un pas dans la mauvaise direction en
prépare un autre. Bien des gens qui ne voudraient pas mettre sur leur
table du vin ou des liqueurs, y placent des aliments créant une soif si
intense qu’il devient presque impossible de lutter contre la tentation.
De mauvaises habitudes dans le manger et dans le boire détruisent
la santé et préparent le chemin à l’ivrognerie.
Les campagnes en faveur de la tempérance deviendraient bien
vite superflues si l’on en inculquait les principes à la jeunesse. Que
les parents commencent à combattre l’intempérance dans leur propre
foyer et l’on verra immédiatement les résultats.
Mères, l’une de vos tâches consiste à aider vos enfants à contrac-
ter de bonnes habitudes et des goûts simples. Eduquez leur appétit,
enseignez-leur à avoir en horreur les stimulants. Mettez-les à même
d’acquérir la force de résister au mal. Apprenez-leur qu’ils ne doivent
pas céder aux influences de leurs camarades, ni à celles du dehors,
si fortes soient-elles, mais eux-mêmes influencer les autres pour le
bien.
On fait énormément pour combattre l’intempérance. Mais beau-
coup de ces efforts portent à faux. Les promoteurs de la réforme
[281]
devraient comprendre le mal qui résulte de l’usage des aliments
malsains, des condiments, du thé et du café. Nous ne pouvons qu’en-
courager tous les champions de la tempérance, mais nous les sup-
plions d’étudier davantage les causes du mal qu’ils combattent, et
de s’assurer qu’ils sont conséquents avec eux-mêmes.
Il faut comprendre que l’harmonie des forces mentales et morales
dépend en grande partie du bon fonctionnement de l’organisme. Tous
les narcotiques et les stimulants qui affaiblissent et dégradent notre
être, tendent à abaisser le niveau de l’intelligence et de la moralité.
L’intempérance est à la base même de la dépravation morale du
monde. En se livrant à ses goûts pervertis, l’homme perd la force de
résister à la tentation.
Ceux qui travaillent en faveur de la tempérance doivent instruire
le public selon ces principes. Il faut enseigner que la santé, le carac-
tère, et même la vie sont mis en danger par l’emploi des stimulants
qui excitent les énergies épuisées à une action antinaturelle et spas-
modique.
La seule attitude qui convienne en ce qui concerne le café, le
tabac et les boissons alcoolisées est celle qui est résumée par ces