Page 302 - Le Minist

Basic HTML Version

298
Le Ministère de la Guérison
d’essence immanente dans tout ce qui existe est acceptée par un
grand nombre de ceux qui prétendent croire aux saintes Ecritures ;
mais cette théorie est une séduction des plus dangereuses. Elle
caricature Dieu, et constitue une insulte à sa grandeur et à sa majesté.
Non seulement elle trompe l’homme, mais elle l’avilit. Les ténèbres
en sont l’élément, et la sensualité sa sphère. L’accepter, c’est se
séparer de Dieu ; c’est courir à la ruine éternelle.
La condition dans laquelle le péché nous a placés n’est pas
naturelle. Pour nous en sortir, il faut donc une puissance surnaturelle,
ou elle n’a aucune valeur. Or, il n’en est qu’une qui soit capable
de faire cesser l’emprise du péché sur le cœur humain, c’est celle
de Dieu manifestée en Jésus-Christ. Seul le sang du crucifié efface
nos fautes. Seule sa grâce nous permet de vaincre les penchants
de notre nature déchue. En revanche, les théories spirites au sujet
de Dieu annulent les effets de cette grâce. Si le Créateur est une
essence répandue dans toute la nature, il habite en chaque homme,
et pour arriver à la sainteté, celui-ci n’a qu’à laisser se développer la
puissance qui est en lui.
Ces théories, suivies jusque dans leurs conclusions logiques,
annulent entièrement l’idée chrétienne, suppriment la nécessité de
l’expiation et font de l’homme son propre sauveur. Ceux qui les
acceptent courent le grand danger de considérer finalement la Bible
[365]
comme une fiction. Ils peuvent préférer la vertu au vice ; mais ayant
enlevé à Dieu sa place souveraine, ils comptent sur les forces hu-
maines qui, sans Dieu, n’ont aucune valeur. Notre volonté ne peut ré-
sister au mal et le surmonter. Ce qui préserverait l’âme est renversé ;
l’homme n’a plus de bouclier contre le péché. Une fois l’autorité de
la Parole de Dieu et de son Esprit rejetée, on ne sait dans quel abîme
on peut glisser.
Toute parole de Dieu est éprouvée.
Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge.
N’ajoute rien à ses paroles,
De peur qu’il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur.
Proverbes 30 :5, 6