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Les jours de ministère
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mangèrent et furent rassasiés, et l’on emporta douze paniers pleins
des morceaux qui restaient.”
Matthieu 14 :19, 20
.
Le Christ nourrit la multitude par un miracle de la puissance di-
vine. Et pourtant combien humble était la nourriture fournie. Seule-
ment des poissons et des pains d’orge, l’alimentation de base des
pêcheurs de Galilée.
Le Christ aurait pu convier ses auditeurs à un riche repas, mais
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des aliments préparés uniquement pour satisfaire l’appétit ne leur
auraient rien appris pour leur bien. Par ce miracle, le Christ voulait
enseigner une leçon de simplicité. Si les hommes aujourd’hui culti-
vaient des habitudes de simplicité, vivant en harmonie avec les lois
de la nature, comme le faisaient au commencement Adam et Eve,
il y aurait largement de quoi suffire aux besoins de la famille hu-
maine. Mais l’égoïsme et l’assouvissement des appétits ont entraîné
la misère et le péché, d’un côté par l’excès, de l’autre par le manque.
Jésus ne voulait pas attirer les gens à lui en flattant leur goût du
luxe. Ce repas simple fut pour cette grande foule fatiguée et affamée
après une longue journée impressionnante, à la fois une assurance
de la puissance de Jésus, et de ses tendres soins dans les nécessités
communes de la vie. Le Sauveur n’a pas promis aux siens le luxe du
monde. Leur lot peut être dans la pauvreté. Mais il a donné sa parole
que leurs besoins seraient satisfaits. Il a promis ce qui est meilleur
que les biens terrestres, le réconfort de sa présence.
Quand tous eurent mangé, il resta de la nourriture en abondance.
Jésus pria ses disciples de ramasser “les morceaux qui restent, afin
que rien ne se perde”.
Jean 6 :12
. Ces paroles signifient davantage
que simplement mettre les restes dans des paniers. Il y a là deux
leçons. Rien ne doit se perdre. Nous ne devons laisser glisser entre
nos doigts aucun avantage temporel et nous ne devons rien négliger
de ce qui servirait au bien d’un être humain. Rassemblez tout ce qui
peut soulager les besoins des affamés sur la terre. Le pain du ciel
pouvant satisfaire les besoins de l’âme doit être réuni avec le même
soin. Nous devons vivre de chaque parole de Dieu. Rien de ce que
Dieu a dit ne doit être perdu. Nous ne devons pas négliger une seule
des paroles qui concernent notre salut éternel. Pas un mot ne doit
tomber à terre, sans but.
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Le miracle des pains enseigne la dépendance envers Dieu —
quand le Christ nourrit les cinq mille hommes, les aliments n’étaient