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Avec la nature et avec Dieu
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chées. Travaillant à l’établi du charpentier, portant les fardeaux de
la vie familiale, apprenant les leçons de l’obéissance et du labeur, il
trouvait son délassement dans les scènes de la nature, rassemblant
des connaissances tandis qu’il cherchait à en comprendre les mys-
tères. Il étudiait la Parole de Dieu. Ses heures de plus grand bonheur,
il les trouvait quand il pouvait se détourner de son lieu de travail et
partir dans les champs, méditant dans les vallées paisibles et main-
tenant la communion avec Dieu au flanc des montagnes ou parmi
les arbres des forêts. Les premières heures du matin le trouvaient
souvent dans un lieu écarté, méditant, sondant les Ecritures ou priant.
Il saluait la lumière du matin par ses chants. Par ses hymnes d’action
de grâces, il égayait ses heures de labeur et apportait la joie des cieux
à ceux qui étaient épuisés et découragés par leurs durs labeurs.
Durant son ministère, Jésus vécut surtout à l’air libre. Il allait à
pied de lieu en lieu. La plupart de ses enseignements furent donnés
au grand air. Dans la formation de ses disciples, il délaissa souvent
la confusion des villes pour la tranquillité des champs, comme étant
davantage en harmonie avec les leçons de simplicité, de foi, d’abné-
gation qu’il désirait leur enseigner. C’est sous les arbres protecteurs,
à flanc de colline, non loin de la mer de Galilée, que les douze furent
appelés à l’apostolat et que fut prononcé le Sermon sur la montagne.
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Le Christ aimait rassembler le peuple autour de lui sous le ciel
bleu, au flanc d’un coteau herbeux, ou sur la plage, au bord du lac.
Là, entouré des œuvres de sa propre création, il pouvait tourner les
pensées de ses auditeurs de l’artificiel au naturel. Les principes de
son royaume étaient révélés dans la croissance et le développement
de la nature. Les hommes pouvaient apprendre les précieuses leçons
de la vérité divine en levant les yeux vers les collines, et y voir
les œuvres merveilleuses de la main de Dieu. Plus tard, les leçons
du divin Maître leur seraient répétées par les choses de la nature.
L’esprit serait élevé, et le cœur trouverait le repos.
Jésus libéra souvent, pour un temps, les disciples qui l’aidaient
dans son œuvre, afin qu’ils revoient leurs familles et se reposent.
Mais leurs efforts pour le soustraire à son labeur furent vains. Tout le
jour, il œuvrait en faveur des foules qui venaient à lui, et au crépus-
cule, ou tôt le matin, il se rendait dans le sanctuaire des montagnes
pour communier avec son Père.