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L’attouchement de la foi
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convaincu de la supériorité de leur religion sur la sienne. Il avait déjà
renversé la barrière des préjugés nationaux et de la haine qui séparait
les conquérants du peuple conquis. Il avait manifesté du respect pour
le service de Dieu et avait fait preuve de bonté envers les Juifs, ses
adorateurs. Dans les enseignements du Christ, tels qu’on les lui avait
rapportés, il trouva de quoi satisfaire les besoins de l’âme. Tout ce
qui était spirituel en lui répondait aux paroles du Sauveur. Mais il
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se jugeait indigne d’aborder lui-même Jésus. Il demanda aux chefs
juifs de présenter la requête pour la guérison de son serviteur.
Les anciens présentèrent le cas à Jésus, insistant sur le fait qu’il
méritait que le Maître lui prêtât une oreille favorable, “car, dirent-ils,
il aime notre nation, et c’est lui qui a bâti notre synagogue”.
Luc
7 :4, 5
.
Cependant, tandis qu’il se dirigeait vers la maison du centenier,
Jésus reçut un message de l’officier lui-même : “Seigneur, ne prends
pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon
toit.”
Verset 6
.
Le Sauveur poursuivit son chemin. Le centenier vint en personne
achever son message, disant : “Je ne me suis pas cru digne d’aller
en personne vers toi.” “Mais dis seulement un mot, et mon serviteur
sera guéri. Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats
sous mes ordres ; et je dis à l’un : Va ! et il va ; à l’autre : Viens ! et il
vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! et il le fait.”
Verset 7
;
Matthieu
8 :8, 9
.
“Je représente la puissance de Rome, et mes soldats recon-
naissent mon autorité comme suprême. Ainsi toi, représentes-tu
le pouvoir du Dieu infini, et toutes créatures obéissent à ta Parole.
Tu peux ordonner à la maladie de s’éloigner. Dis un mot, et mon
serviteur sera guéri.”
“Va, qu’il te soit fait selon ta foi”, dit Jésus. “Et à l’heure même
le serviteur fut guéri.”
Verset 13
.
Les chefs juifs avaient recommandé le centenier au Christ à cause
des faveurs manifestées envers “notre nation”. Il est digne, disaient-
ils, parce qu’il “a construit notre synagogue”. Mais le centenier disait
de lui-même : “Je ne suis pas digne.” Il ne craignait pas de demander
de l’aide à Jésus. Il ne comptait pas sur sa propre bonté, mais sur la
miséricorde du Sauveur. Son seul argument était son grand besoin.
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