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Le Ministère de la Guérison
Se relevant, et fixant les anciens conspirateurs, Jésus dit : “Que
celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.”
Verset 7
. Se baissant, il continua à écrire.
Il n’avait pas mis de côté la loi de Moïse, ni porté atteinte à
l’autorité de Rome. Les accusateurs étaient défaits. Ils se tenaient
là, coupables et condamnés, le vêtement de leur prétendue sainteté
arraché en présence de la pureté infinie. Effrayés à l’idée que les ini-
quités cachées de leur vie puissent être étalées au grand jour devant
la multitude, ils s’en allèrent furtivement, la tête basse et les regards
rivés au sol, abandonnant leur victime au Sauveur compatissant.
Jésus se leva, regarda la femme et dit : “Où sont ceux qui t’ac-
cusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non,
Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne
pèche plus.”
Versets 10, 11
.
La femme était demeurée debout devant Jésus, tremblante de
peur. Les paroles : “Que celui de vous qui est sans péché jette le
premier la pierre”, avaient résonné pour elle comme une sentence
de mort. Elle n’osait pas lever les yeux vers le visage de Jésus, et
attendait silencieusement sa condamnation. Elle vit avec étonnement
ses accusateurs s’éloigner confondus et sans voix. Puis ces paroles
d’espoir frappèrent ses oreilles : “Je ne te condamne pas non plus ;
va, et ne pèche plus.” Son cœur fondit en elle et, se jetant aux pieds
de Jésus, elle dit en sanglotant son amour reconnaissant ; avec des
larmes amères, elle confessa ses péchés.
Ce fut pour elle le début d’une vie nouvelle, une vie de pureté et
de paix consacrée à Dieu. En relevant cette âme déchue, Jésus ac-
complit un miracle plus grand qu’en guérissant la plus douloureuse
des maladies physiques. Il guérit une maladie spirituelle qui conduit
à la mort éternelle. Cette femme repentante devint l’un de ses dis-
ciples les plus fermes. Avec un amour rempli d’abnégation et avec
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dévotion, elle manifesta sa gratitude pour sa clémence miséricor-
dieuse. Pour cette femme égarée, le monde n’avait que la moquerie
et le mépris, mais celui qui était sans péché prit sa faiblesse en pitié
et tendit vers elle une main secourable. Tandis que les pharisiens
hypocrites la dénonçaient, Jésus lui dit : “Va, et ne pèche plus.”
Jésus connaît les circonstances particulières à chaque âme. Plus
grande est la culpabilité du pécheur, plus il a besoin du Sauveur. Son
cœur rempli d’amour divin et de sympathie est attiré surtout par le