Page 97 - Le Minist

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Enseigner et guérir
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demandait au Seigneur de les guérir. C’est ainsi qu’il commençait
à prêcher la Parole. Ses succès comme médecin lui donnaient de
nombreuses occasions d’annoncer le Christ parmi les païens. La
volonté de Dieu est que nous imitions les premiers disciples dans
leurs méthodes de travail. La guérison physique va de pair avec la
proclamation de l’Evangile. Elles ne doivent jamais être séparées.
Les apôtres furent chargés par le Maître de répandre la bonne
nouvelle du salut. La tâche leur avait été confiée de proclamer au
monde entier la bonne nouvelle que le Christ apporte aux hommes.
Ils s’en acquittèrent si fidèlement, qu’en une seule génération l’Evan-
gile fut annoncé à toutes les nations.
Il faut que tous ceux qui se réclament du nom du Seigneur
proclament, eux aussi, l’Evangile, car il est le seul remède contre le
péché. Faire connaître au monde entier le message de grâce, voilà
le premier devoir de tous ceux qui en connaissent la puissance de
guérison.
Lorsque le Christ envoya les disciples avec le message évangé-
lique, la foi en Dieu et en sa Parole avait presque complètement dis-
paru. Chez les Juifs, qui prétendaient connaître Jéhovah, les saintes
Ecritures étaient remplacées par la tradition et les spéculations. L’am-
bition, le désir de paraître, l’amour du gain absorbaient les pensées ;
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et à mesure que disparaissait la crainte de Dieu, la compassion envers
les hommes faisait place à l’égoïsme qui régnait en maître. Satan
triomphait en semant la misère et la dégradation.
Les forces du mal finirent par dominer l’homme. Elles firent de
son corps, destiné à être le temple de Dieu, le repaire des démons. Ses
sens, ses nerfs, tous ses organes furent influencés par une puissance
surnaturelle, et les passions les plus viles s’emparèrent de lui, au
point que son visage semblait reproduire l’expression des légions
sataniques qui le possédaient.
Quelle est aujourd’hui la condition du monde ? La Bible est
battue en brèche par la “haute critique” et les hypothèses scienti-
fiques, autant qu’elle l’était au temps du Christ par la tradition et
le rabbinisme. L’avidité, l’ambition et l’amour du plaisir ont une
emprise sur les cœurs aussi forte que jadis. Dans le monde soi-disant
chrétien, au sein même des églises, ils sont rares ceux qui sont régis
par des principes religieux. Dans les affaires, la société, la famille, et
même la religion, comme ils sont peu nombreux les hommes dont la