Page 207 - Les Paraboles de J

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Dire et faire
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de vie qui donne la vie, devint une odeur de mort qui donne la mort.
Des pécheurs notoires qui se prenaient en dégoût avaient reçu le
baptême des mains de Jean ; mais ces maîtres spirituels étaient, pour
leur part, des hypocrites. Leur cœur inflexible constituait la barrière
qui les empêchait de recevoir la vérité. Ils résistaient à l’influence
du Saint-Esprit et refusaient d’obéir aux commandements de Dieu.
Le Christ ne leur dit pas qu’il leur était impossible d’entrer dans
le royaume des cieux, mais il leur montra que les obstacles qui s’y
opposaient provenaient d’eux-mêmes. La porte restait ouverte pour
ces chefs juifs, et l’invitation leur était encore faite. Jésus aspirait à
les voir convaincus et convertis.
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Les prêtres et les principaux de la nation passaient leur temps en
cérémonies qu’ils jugeaient trop saintes pour les mêler à des affaires
profanes. C’est pourquoi ils étaient censés consacrer toute leur vie à
la religion. Mais ils participaient aux rites pour être vus des hommes
et considérés comme pieux et dévôts. Tout en donnant l’impression
d’obéir à Dieu, ils refusaient de se soumettre à sa volonté. Ils ne
pratiquaient pas la vérité qu’ils enseignaient.
Le Christ affirma que Jean-Baptiste était l’un des plus grands
prophètes, et il montra à la foule qu’elle avait reçu des lumières
suffisantes pour voir en lui un messager divin. Parlant avec puissance,
le prédicateur du désert avait courageusement dénoncé les péchés
des prêtres et exhorté les notables à accomplir les œuvres de Dieu. Il
leur avait signalé leur indifférence coupable alors qu’ils refusaient de
s’acquitter de la mission confiée par leur Père. Jean-Baptiste n’avait
consenti à aucun compromis avec le péché, et plusieurs furent ainsi
détournés de leur injustice.
Si les conducteurs d’Israël avaient été sincères, ils auraient reçu
le témoignage de Jean et accepté Jésus comme le Messie. Mais ils
ne produisirent pas dans leur vie les fruits de la repentance et de
la justice. Ceux-là même qui étaient les objets de leur mépris les
devançaient dans le royaume de Dieu.
Dans la parabole, le fils qui a dit : “Je veux bien, seigneur”, s’est
donné lui-même des airs de fidélité et d’obéissance ; mais le temps
a démontré qu’il n’en avait que l’apparence. Il n’aimait pas vérita-
blement son père. Il en allait ainsi des pharisiens : ils se vantaient
de leur piété, mais celle-ci se révélait vaine à l’heure du test. Quand
cela correspondait à leurs intérêts, ils rendaient les commandements