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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
L’œuvre de Dieu va de l’avant avec régularité. Toutefois, malgré
les preuves que le Seigneur conduit son peuple, il y a des gens,
et il y en aura toujours, qui observent le sabbat, mais qui veulent
agir indépendamment du corps de l’Eglise et choisir eux-mêmes
leurs croyances et leurs méthodes d’action. Leurs opinions confuses
prouvent que Dieu n’est pas avec eux. Malheureusement, le sabbat et
leurs erreurs sont placés par le monde sur le même niveau et rejetés
également.
Dieu est courroucé contre ceux qui choisissent une ligne de
conduite qui les fait haïr du monde. Si un chrétien est détesté à
cause de ses bonnes œuvres et parce qu’il suit le Christ, il aura sa
récompense. Mais s’il se fait haïr par une ligne de conduite erronée,
par ses mœurs grossières, parce que la vérité est pour lui une occasion
de querelles avec ses voisins, s’il agit de telle sorte que le sabbat
est une source d’ennuis pour eux, alors cet homme est une pierre
d’achoppement pour le pécheur, un opprobre pour la vérité. S’il
ne se repent pas, il vaudrait mieux “qu’on suspendît à son cou une
meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer”.
Il ne faudrait pas fournir l’occasion aux incroyants de nous re-
procher notre foi. On nous considère comme des gens bizarres, mais
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nous ne devons pas nous singulariser plus que celle-ci ne nous le
demande.
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Il y a dans la nature humaine une tendance à aller d’un extrême à
l’autre. Beaucoup de gens sont fanatiques. Ils sont consumés par un
zèle enflammé, qui est pris à tort pour de la piété. Mais on reconnaît
à son caractère le vrai disciple du Christ. A-t-il la douceur de Jésus ?
A-t-il son humilité et sa bonté ? Le temple de l’âme est-il vidé de tout
orgueil, de toute suffisance, de tout égoïsme, de toute disposition à
blâmer sans cesse ? Sinon, il ne sait pas de quel esprit il est animé.
Il ne se rend pas compte que le vrai christianisme consiste à porter
beaucoup de fruits pour la gloire de Dieu.
D’autres vont à un autre extrême en se conformant au monde.
Il n’y a pas de ligne de séparation entre eux et les mondains. Si
dans le premier cas les hommes sont détournés de la vérité par ceux
qui les condamnent avec dureté, dans le second, ils sont amenés