L’amour véritable
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mais il est puissant quand il se propose de triompher des grands
maux. Sa douce influence opère des transformations et s’empare de
la vie des pécheurs pour changer leurs cœurs alors que tout autre
moyen s’est avéré impuissant. Toutes les fois que nous emploierons
l’intelligence, l’autorité et la force, sans faire intervenir l’amour
d’une manière manifeste, les sentiments et la volonté de ceux que
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nous cherchons à convaincre seront sur la défensive et s’uniront pour
nous résister. Jésus est le prince de la paix. Il vint dans le monde
afin que la résistance et l’autorité lui fussent soumises. Il aurait pu
appeler à son secours la sagesse et la force, mais pour triompher
du mal il employa seulement la sagesse et la force de l’amour. Ne
laissez rien s’interposer entre vous et votre travail actuel jusqu’à ce
que Dieu ait pu voir que vous êtes prêt à accomplir un autre travail
dans un autre territoire. Ne recherchez pas le bonheur, car ce n’est
jamais ainsi qu’on le trouve. Faites votre devoir. Que vos actes soient
tous empreints de fidélité et revêtus d’humilité.
“Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous,
faites-le de même pour eux.”
Matthieu 7 :12
. Si vous agissez ainsi,
vous verrez d’heureux résultats. “On vous mesurera avec la mesure
dont vous mesurez.” Verset 2. Ce sont de sérieuses raisons qui de-
vraient nous amener à nous aimer les uns les autres d’un amour
fervent et pur. Le Christ est notre exemple. Il allait çà et là faisant du
bien. Il vivait pour être en bénédiction à autrui. L’amour magnifiait
et ennoblissait toutes ses actions. Nous ne sommes pas invités à faire
à
nous-mêmes
ce que nous voudrions que les autres nous fassent,
mais à faire
aux autres
ce que nous voudrions qu’ils fassent pour
nous dans les mêmes circonstances. La mesure que nous employons
est toujours celle dont on se servira à notre égard. Le véritable amour
est simple dans son action et il est distinct de tout autre principe. Le
désir d’avoir une influence prépondérante et d’être estimé de son
prochain peut produire une vie ordonnée et souvent une conduite
sans reproche. Le respect de soi peut nous amener à éviter toute
apparence de mal. Un cœur égoïste peut nous entraîner à des actions
généreuses, à reconnaître la vérité révélée pour notre époque, à faire
montre d’humilité et de sympathie. Mais les mobiles de ces actes
sont impurs et décevants. Les actions qui découlent de ce cœur n’ont
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pas une odeur de vie et ne portent pas les fruits d’une vraie sanctifi-