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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
s’être moqués de lui, des hommes pécheurs devaient le condamner
à mort. Le Prince de gloire fut “blessé pour nos péchés, brisé pour
nos iniquités”. Il supporta les insultes, les moqueries et les honteux
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traitements jusqu’à ce que son visage fût défiguré, “tant son aspect
différait de celui des fils de l’homme”.
Ésaïe 53 :5 ; 52 :14
.
Un amour incomprehensible
Qui peut comprendre l’amour qui nous fut alors témoigné ? L’ar-
mée des anges contempla avec admiration et tristesse celui qui avait
régné dans le ciel, porté la couronne de gloire et dont le front était
maintenant couronné d’épines, victime sanglante de la rage d’une
foule en furie que rendait folle la colère de Satan. Contemplons Jésus
qui souffre patiemment. Sur sa tête, la couronne d’épines. Le sang
coule de toutes ses blessures. C’est la conséquence du péché. Rien
n’aurait pu amener le Christ à abandonner la gloire et la majesté
célestes et à descendre dans un monde pécheur pour y être méprisé
et rejeté par ceux qu’il venait sauver et pour mourir finalement sur
une croix, rien sinon l’amour éternel, l’amour rédempteur, qui res-
tera toujours un mystère. O cieux, soyez saisis d’étonnement ! O
terre, contemple l’oppresseur et l’opprimé ! Une multitude entoure
le Sauveur du monde. Les moqueries se mêlent aux blasphèmes.
Son humble naissance et son humble vie sont commentées par des
misérables sans cœur. Sa prétention d’être le Fils de Dieu est ridicu-
lisée par les principaux sacrificateurs et les anciens ; les plaisanteries
vulgaires et insultantes passent de bouche en bouche. Satan a en-
tièrement pris possession de tous les assistants. Il a commencé par
le souverain sacrificateur et les anciens et les a remplis de fréné-
sie religieuse. Ils sont poussés par le même esprit satanique que
les individus les plus vils et les plus endurcis. Les sentiments de
tous se rejoignent dans la corruption, depuis les prêtres hypocrites
jusqu’à la foule dépravée. Le Christ, le précieux Fils de Dieu, est
entraîné et ses épaules sont chargées de la croix. A chaque pas, le
sang coule de ses blessures. Entouré par la foule de ses plus cruels
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ennemis et par des spectateurs insensibles, il est conduit jusqu’au
lieu de la crucifixion. “Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point
ouvert la bouche, semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie,