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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
L’epreuve de la prosperite
Le Seigneur dit à l’ange qui avait été chargé jusquelà de s’occu-
per de vous : “Je l’ai éprouvée dans la pauvreté et l’affliction. Elle
ne s’est pas éloignée de moi et ne s’est pas rebellée. Je l’éprouverai
maintenant dans la prospérité. Je lui révélerai un aspect du cœur
humain qu’elle ne connaît pas encore. Je lui montrerai que l’argent
est l’ennemi le plus dangereux qu’elle ait jamais rencontré. Je lui
ferai voir que les richesses sont trompeuses, qu’elles sont un piège,
même pour ceux qui se croient à l’abri de l’égoïsme et qui pensent
qu’ils ne seront jamais hautains, prodigues, orgueilleux et désireux
d’être loués par les hommes.”
Il vous a été donné d’améliorer vos conditions de vie et d’obtenir
à la longue les richesses que vous auriez pensé employer sagement
à la gloire de Dieu. Avec quelle anxiété votre ange gardien s’est-il
demandé si cette nouvelle épreuve ne vous abattrait pas ! Au fur et
à mesure que l’argent vous arrivait, je vous ai vue graduellement
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et presque imperceptiblement vous séparer de Dieu. Cet argent qui
vous était confié, vous le dépensiez pour vous-même, pour vous
faire une vie confortable. J’ai vu les anges vous regarder avec une
tristesse affectueuse ; il leur en coûtait de vous quitter et cependant
leurs visages se détournaient déjà de vous. Vous ne vous doutiez pas
de leur présence et vous poursuiviez votre course sans vous occuper
d’eux...
Dans vos heures de prospérité, vous n’avez pas mis à exécution
les résolutions que vous aviez prises dans l’adversité. Les richesses
vous ont détournée de vos desseins. On a fait de plus en plus appel à
votre sollicitude. On a eu pour vous une considération de plus en plus
grande. Ceux à qui vous avez fait du bien ont chanté vos louanges et
vous avez appris ainsi à aimer les compliments qui sortent des lèvres
de pauvres mortels. Vous avez vécu dans une cité populeuse et vous
avez pensé qu’il était nécessaire pour la réussite de vos affaires aussi
bien que pour entretenir la considération, d’avoir une demeure qui
soit en rapport avec votre nouvelle situation. Mais vous avez été trop
loin. Vous vous êtes laissé influencer par les opinions d’autrui. Vous
avez dépensé l’argent sans nécessité, seulement pour satisfaire la
convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Vous avez oublié que vos
biens appartiennent d’abord au Seigneur. En faisant des dépenses