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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
ne voient pas la nécessité de s’informer et d’acquérir des connais-
sances afin de les mettre en pratique dans leur vie conjugale. S’ils
obéissaient à l’exhortation de l’apôtre, ajoutant à leur foi la science,
ils porteraient des fruits dans la connaissance de notre Seigneur
Jésus-Christ. Mais beaucoup ne comprennent pas l’œuvre de la
sanctification. Ils croient l’avoir atteinte, alors qu’ils n’ont fait que
les premiers pas. La sanctification est une œuvre progressive, et
non l’affaire d’une heure ou d’un jour, sans qu’il soit nécessaire de
faire un sérieux effort pour se maintenir au niveau où l’on est déjà
parvenu.
Bien des gens manquent des connaissances élémentaires en ce
qui concerne la vie conjugale. Ils ne sont pas sur leurs gardes, si
bien que Satan prend la direction de leur vie. Ils ne comprennent
pas que Dieu leur demande d’exercer un contrôle sur eux-mêmes
afin d’éviter tout excès dans leurs relations conjugales. Il est peu
de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de
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maîtriser leurs passions. On épouse une personne de son choix et
l’on pense que le mariage permet de se laisser aller aux passions les
plus viles. Même des hommes et des femmes qui font profession de
piété lâchent la bride à leurs convoitises et ne pensent pas que Dieu
leur demandera compte de ce qu’ils ont dépensé sans compter leurs
énergies vitales, affaiblissant ainsi leur organisme tout entier.
Le mariage couvre les péchés les plus noirs. Des hommes et des
femmes qui se prétendent chrétiens avilissent leurs corps en se lais-
sant aller à leurs passions et s’abaissant ainsi au-dessous de la brute.
Ils abusent des forces que Dieu leur a données pour qu’ils puissent
vivre dans la sainteté et l’honnêteté. La santé et la vie sont sacrifiées
sur l’autel de la convoitise. Les facultés les plus nobles sont sou-
mises aux inclinations bestiales. Ceux qui commettent un tel péché
ne se rendent pas compte des conséquences de leur conduite. S’ils
pouvaient voir la somme de souffrances qu’ils amassent ainsi sur
eux, ils en seraient alarmés et, certains au moins, se détourneraient
d’une erreur qui leur réserve un si terrible salaire. Une existence
misérable est le lot d’un si grand nombre de personnes que la mort
leur semblerait préférable à la vie ; et d’ailleurs, beaucoup de gens
meurent en réalité prématurément, ayant abrégé leur vie par leur
coupable indulgence envers leurs passions charnelles. Mais, parce
qu’ils étaient mariés, ils pensaient ne pas commettre de péché.