Page 284 - T

Basic HTML Version

280
Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
Tous les disciples du Christ devraient agir avec leurs semblables
comme ils souhaiteraient que le Seigneur agisse avec eux dans leurs
erreurs et leurs faiblesses. Il nous arrive à tous de nous tromper et
nous avons besoin de la miséricorde et du pardon divins. Jésus a
consenti à revêtir la nature humaine afin d’apprendre à compatir à
nos faiblesses et à plaider avec son Père en faveur des pécheurs. Il
est volontairement devenu l’avocat des hommes et il s’est humilié
lui-même afin de connaître les tentations que nous devons affronter :
ainsi, il peut secourir ceux qui sont tentés et remplir son rôle de
souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle.
Il est souvent nécessaire de dévoiler clairement les péchés et
les torts, mais ceux qui travaillent au salut de leurs semblables ne
devraient pas être sans pitié pour les erreurs d’autrui. Il ne faut
[345]
surtout pas les exagérer et souligner à plaisir la faiblesse de certains
frères. Qu’on se demande si la ligne de conduite que l’on suit est
de nature à produire l’effet désiré. Va-t-elle augmenter l’amour et
la confiance envers celui qui souligne ainsi les fautes des autres ?
Tout particulièrement il faut garder le plus de discrétion possible
sur les erreurs des prédicateurs, car beaucoup de personnes faibles
en prendraient avantage si elles savaient que ceux qui sont chargés
de prêcher la Parole ont également leurs faiblesses. C’est aussi une
chose bien triste que les fautes d’un ministre de l’Evangile soient
exposées aux incroyants, si ce prédicateur est considéré comme
digne de travailler encore au salut des âmes. Il ne résulterait aucun
bien de cette façon d’agir, que le Seigneur réprouve d’ailleurs, car
elle ruine la confiance des fidèles en ceux que Dieu appelle à faire
progresser son œuvre.
Les serviteurs de Dieu devraient veiller jalousement sur la répu-
tation de leurs collaborateurs. Dieu dit : “Ne touchez pas à mes oints,
et ne faites pas de mal à mes prophètes.” (
1 Chroniques 16 :22
) ;
Psaumes 105 :15
. Il faut au contraire avoir un amour et une confiance
réciproques. Le manque d’amour et de confiance d’un prédicateur
envers un collaborateur dans le ministère n’accroît pas le bonheur de
l’un, mais les rend malheureux tous les deux. Il y a dans l’amour une
puissance bien plus grande qu’il n’y en aura jamais dans la critique.