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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
Le Christ a marché sur le sentier du renoncement, et c’est sur
le même sentier que ses disciples doivent progresser s’ils veulent
participer, au dernier jour, à la gloire du Maître. Il a voulu que son
cœur souffrît de nos souffrances. L’esprit des mondains se sclérose
souvent. Ils n’ont d’yeux que pour les réalités terrestres, et celles-ci
éclipsent la gloire et la valeur des réalités célestes. Les hommes
parcourent terres et mers pour gagner de l’argent, ils supportent
la privation et la souffrance pour arriver à leurs fins, mais ils se
détournent de ce qui pourrait les attirer vers le ciel et méprisent
les richesses éternelles. Parmi les humains, ceux qui sont dans une
relative pauvreté sont aussi généralement ceux-là mêmes qui donnent
le plus pour soutenir l’œuvre de Dieu. Ils sont généreux avec le
peu qu’ils ont. Ils ont fortifié leurs impulsions généreuses par des
offrandes fréquentes. Lorsque le revenu dépasse à peine les dépenses,
la passion des richesses terrestres n’a pas de terrain où s’enraciner.
Mais il est beaucoup de gens qui, sitôt que leurs affaires com-
mencent à prospérer, se mettent à calculer combien de temps il leur
faudra pour être en possession d’une certaine somme d’argent. Dans
leur course aux richesses, ils oublient de devenir riches pour Dieu.
Leurs offrandes ne vont pas de pair avec leur prospérité. Au fur et
à mesure qu’augmente en eux la passion des richesses, tous leurs
intérêts sont centrés sur leur trésor terrestre. Ils en viennent à consi-
dérer que la dîme est un impôt sévère et injuste. Le poète inspiré
a dit : “Quand les richesses s’accroissent, n’y attachez pas votré
cœur.”
Psaumes 62 :11
. Beaucoup de chrétiens disent : “Si j’étais
aussi riche que tel ou tel, je multiplierais les dons pour la cause
de Dieu. Je consacrerais tous mes biens à son avancement.” Dieu
a mis à l’épreuve certaines de ces personnes en leur donnant des
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propriétés, mais avec la richesse est venue une redoutable tentation,
si bien que leur libéralité a été moins grande que lorsqu’ils étaient
pauvres. Leurs esprits et leurs cœurs sont devenus âpres au gain, et
ils se sont rendus coupables d’idolâtrie.
Obeissance sans reserve
Le Maître qui, en récompense d’une obéissance fidèle, offre
aux hommes des richesses infinies et une vie éternelle de bonheur
dans son royaume, n’acceptera pas un cœur partagé. Nous vivons