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Ouvriers avec le Christ
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ciel consistera dans la communion d’êtres saints, la vie harmonieuse
avec les anges et avec les rachetés qui ont lavé leurs robes et les
ont blanchies dans le sang de l’Agneau. Nous ne pouvons pas être
heureux aussi longtemps que nous sommes repliés sur nous-mêmes.
Il nous faut vivre dans ce monde de manière à gagner des âmes pour
le Sauveur. Si nous faisons tort à d’autres, nous nous faisons tort à
nous aussi. Si nous sommes en bénédiction aux autres, la bénédiction
retombera également sur nous, car tout acte bon a sa répercussion
en nous.
Notre devoir est de nous entraider. Nous ne sommes pas toujours
en contact avec des chrétiens sociables, avec des gens aimables et
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doux. Beaucoup d’entre eux n’ont pas reçu une éducation conve-
nable ; leurs caractères sont mal dégrossis, ce sont des gens rudes
et grognons, qui semblent contrefaits sous tous les rapports. Quand
nous essayons de les aider à discerner et à corriger leurs défauts, il
nous faut prendre garde à ne pas devenir impatients ou irritables. Il y
a des gens désagréables qui professent être chrétiens, mais la beauté
de la grâce chrétienne les transformera si on leur montre avec soin
ce qu’ils doivent faire pour obtenir la douceur, l’amabilité de celui
qu’ils prétendent suivre, en se souvenant que nul de nous ne vit pour
lui-même. Ouvriers avec le Christ ! Quelle haute situation !
Dans nos grandes agglomérations, où allons-nous trouver les
missionnaires prêts au sacrifice ? Le Seigneur a besoin d’ouvriers
dans sa vigne. Craignons de lui dérober le temps qu’il réclame de
nous. Craignons de le dépenser dans des occupations oiseuses et
la parure du corps, en employant à des sujets frivoles les heures
précieuses que Dieu nous a données pour qu’elles soient vouées à la
prière, à la lecture de la Bible, au travail en faveur de nos semblables.
C’est ainsi que nous nous rendrons aptes, nous et les autres, pour la
grande œuvre dont la responsabilité repose sur nous.
Des mères font un travail sans nécessité en confectionnant des
vêtements destinés seulement à embellir leur propre personne et leurs
enfants. C’est notre devoir de nous habiller simplement et de vêtir
nos enfants proprement, sans ornements inutiles, sans broderies, sans
étalage, en prenant grand soin de ne pas développer en eux l’amour
de la toilette qui ferait leur ruine. Cherchons au contraire à leur
inculquer les grâces chrétiennes. Aucun d’entre nous ne peut être
excusé de ne pas remplir son devoir, et il n’est pas question de nous