Chapitre 89 — L’efficacité du sang du Christ
Il était autrefois recommandé aux Israélites de faire une offrande
pour tout le peuple afin de le purifier de la souillure cérémonielle.
Ce sacrifice consistait à immoler une vache rousse et représentait
l’offrande la plus parfaite pouvant racheter de la souillure du péché.
C’était un sacrifice occasionnel pour tous ceux qui, naturellement ou
accidentellement, avait touché un mort. Tous ceux donc qui avait été
en contact avec un mort d’une manière ou d’une autre étaient consi-
dérés comme impurs. Cette scène devait faire une forte impression
sur l’esprit des Hébreux en leur montrant que la mort est le résultat
du péché, et par conséquent le représente. Une
seule
vache, une
seule
arche, un
seul
serpent d’airain désignaient la
seule
et grande
offrande, le sacrifice du Christ.
Cette vache devait être rousse, symbole du sang. Elle devait être
sans défaut et ne jamais avoir porté le joug. Ici, de nouveau, nous
avons un type du Christ. Le Fils de Dieu descendit volontairement
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ici-bas pour accomplir son œuvre d’expiation. Il ne portait pas obli-
gatoirement le joug, c’està-dire qu’il était indépendant et au-dessus
de toute loi. Les anges, messagers du Très-Haut, étaient sous le joug
de l’obligation ; aucun sacrifice de leur part ne pouvait expier les
fautes du pécheur. Le Christ seul était libre à l’égard de la loi pour
entreprendre la rédemption de la race tombée. Il avait la puissance
de donner sa vie et de la reprendre. “Existant en forme de Dieu, il
n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu.”
Philippiens 2 :6
.
Jésus, être glorieux, aima le pauvre pécheur ; il prit la forme d’un
serviteur pour souffrir et mourir à sa place. Il aurait pu rester à la
droite du Père, ceint de sa couronne et revêtu de sa robe royale.
Mais il consentit à abandonner les richesses, les honneurs et la gloire
des cieux pour participer à la misère de l’humanité, et son poste de
haut commandement pour les horreurs de Gethsémané, l’humiliation
et l’agonie du Calvaire. Il devint l’homme de douleur et connut la
souffrance, et par ce baptême de sang il fut rendu capable de purifier
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