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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
louange, ni récompense de la part du Maître. Ils n’ont pas renoncé
à eux-mêmes, mais, en parfaits égoïstes, ils ont gardé leurs biens à
leur disposition aussi longtemps que possible. Seule l’étreinte de
la mort leur a fait lâcher prise. Ce que plusieurs renvoient jusqu’au
dernier moment devrait être accompli pendant qu’ils sont en bonne
santé, s’ils étaient vraiment chrétiens. Qu’ils se consacrent à Dieu,
eux et leurs biens, et, en agissant comme de fidèles économes, ils
auront la satisfaction de faire leur devoir. En disposant eux-mêmes
de leurs biens, ils s’acquitteront de leurs responsabilités envers Dieu
au lieu de s’en décharger sur d’autres.
Nous devons nous considérer comme des intendants et bien com-
prendre que Dieu est le suprême propriétaire, à qui nous devrons
rendre ce qui lui appartient dès qu’il nous y invitera. Quand il vien-
dra nous réclamer ce qui lui est dû, avec les intérêts, les cupides
apprendront qu’au lieu de multiplier les talents qui leur avaient été
confiés, ils ont attiré sur eux la sentence prononcée sur le serviteur
méchant et paresseux.
Le Seigneur désire que la mort de ses serviteurs soit considérée
comme une perte, à cause de la bonne influence qu’ils ont exercée et
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des nombreuses offrandes volontaires qu’ils faisaient pour alimenter
le trésor du Seigneur. Des legs testamentaires sont les misérables
substituts de la libéralité qui n’a pas été exercée pendant la vie. C’est
chaque jour que le serviteur de Dieu devrait faire son testament par
de bonnes œuvres et de généreuses offrandes. Il ne faut pas que
la part du Seigneur soit infime à côté de celle que l’on se réserve
pour soi. En faisant chaque jour son testament, on se souviendra
des objets et des amis qui occupent la plus grande place dans les
affections. Jésus est le meilleur ami. Il n’a pas considéré sa propre
vie, mais il l’a donnée pour nous et s’est fait pauvre en notre faveur,
afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Il veut notre cœur
tout entier, nos biens, tout ce que nous avons et tout ce que nous
sommes.
Mais de nombreux chrétiens de profession renvoient toujours
le moment de faire droit aux appels de Jésus pendant leur vie, et
ils se moquent de lui en lui faisant une simple aumône à leur mort.
Que tous ceux qui sont dans ce cas sachent que ce vol envers Dieu
n’est pas dû à l’impulsion du moment, mais qu’il s’agit d’un plan
mûrement médité, puisqu’ils introduisent leurs testaments par ces