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Témoignages pour l’Eglise Vol. 1
en faveur de vos parents, prenez aussi bien garde de ne pas oublier
l’œuvre de Dieu. Vous êtes détenteurs des biens du Seigneur, c’est
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pourquoi vous devez d’abord vous soucier de répondre à ses ap-
pels. Naturellement, il ne s’agit pas de laisser votre femme et vos
enfants dans la misère et vous devez prendre vos dispositions en
conséquence. Mais ne sacrifiez pas à la coutume en portant sur votre
testament une longue liste de parents qui ne sont pas dans le besoin.
Ayez toujours à l’esprit que la manière égoïste de disposer de ses
biens selon la coutume ne fait pas partie du plan de Dieu, mais est une
erreur humaine. Les chrétiens devraient se poser en réformateurs et
abandonner le système actuel, en donnant à leurs testaments une tout
autre tournure. N’oubliez jamais que ce que vous avez en main est en
réalité la propriété du Seigneur. C’est la volonté de Dieu qui fait la
loi. Si un homme vous avait choisi comme exécuteur testamentaire,
ne mettriez-vous pas toute votre attention à connaître la volonté du
testateur, afin de vous assurer que la moindre somme est affectée
selon ses désirs ? Votre Ami céleste vous a confié des biens et donné
son testament pour vous indiquer l’emploi que vous devez en faire.
Si vous considérez ce testament avec un cœur désintéressé, ce qui
appartient au Seigneur ne recevra pas une fausse destination. La
cause de Dieu a été honteusement négligée parce que ceux que le
Seigneur a comblés de biens pour qu’ils puissent faire face à toute
éventualité, se sont laissé aller à l’ingratitude et à la désobéissance.
Le bon usage des talents
Ceux qui font leur testament ne devraient pas avoir le sentiment
que cela suffit et qu’il ne leur reste plus rien à faire. Qu’ils soient
au contraire constamment à l’œuvre, se servant des talents qui leur
ont été confiés pour l’édification du royaume de Dieu. Le Seigneur a
voulu que tous ses enfants fassent un usage judicieux de leurs biens.
Il ne se propose pas de soutenir son œuvre par des miracles. Il a
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quelques économes fidèles qui gèrent à bon escient leurs affaires et
consacrent leur argent à l’avancement de son règne. Mais au lieu
d’être l’exception, le renoncement et la bienfaisance devraient être
la règle. Il faut répondre aux besoins toujours croissants de la cause.
Des appels nous parviennent sans cesse de près et de loin, demandant
des messagers porteurs de la lumière et de la vérité. Il faudrait donc