Chapitre 102 — Les relations des membres d’Eglise
Tous ceux qui luttent pour obtenir la victoire sur le mal devront
combattre leurs propres faiblesses. Mais il est tellement plus facile
de voir les fautes de ses frères que de reconnaître les siennes qu’on
doit s’appliquer davantage à se critiquer soi-même qu’à critiquer les
autres.
Tous les membres de l’Eglise, s’ils sont fils et filles de Dieu,
devront se plier à une discipline avant de pouvoir être la lumière du
monde. Dieu ne peut se servir d’hommes et de femmes qui se plaisent
dans les ténèbres et qui ne font aucun effort pour se rapprocher de
la source de la lumière. Ceux qui sentent leur misère et font tout ce
qu’ils peuvent pour sortir de leur état tout en adressant au ciel de
ferventes prières sont assurés du secours d’en haut. On a beaucoup à
apprendre et à désapprendre sur son propre compte. Il faut combattre
de vieilles habitudes, et c’est seulement en luttant courageusement
pour se débarrasser de ses défauts et pour acquérir une connaissance
parfaite de la vérité en la mettant en pratique, que, par la grâce de
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Dieu, l’on peut remporter la victoire.
Je voudrais trouver des paroles qui fassent bien comprendre à
tous que notre seule espérance est de nous unir à Dieu. Il faut obtenir
la pureté du cœur, et, pour y arriver, s’examiner soi-même, vaincre
son obstination et son amourpropre, ce qui exige qu’on ne cesse de
prier avec ferveur.
Le calme et l’empire sur soi-meme
Certains hommes sont rudes et se plaisent à critiquer. Ils s’ex-
cusent ou essaient de se justifier de leur manque de politesse chré-
tienne en rappelant que quelques réformateurs agissarent ainsi. Ils
prétendent que l’œuvre de nos jours demande que l’on ait le même
esprit ; mais ce n’est pas vrai. Un esprit calme, qui sait se dominer,
est préférable, même dans la société la plus grossière. Un zèle amer
ne fait de bien à personne. Dieu n’a pas choisi les réformateurs parce
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