Aux jeunes observateurs du sabbat
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monde avait pris possession du cœur de telles personnes, mais que
la religion de Jésus en était absente. Si les chrétiens aiment mieux
le Seigneur que le monde, ils prendront plaisir à parler avec lui qui
est leur meilleur ami et le centre des sentiments les plus élevés. Il
est venu à leur secours au moment où ils ont compris qu’ils étaient
perdus et misérables. Lorsqu’ils étaient fatigués et chargés, ils ont
regardé à lui. Il les a soulagés du fardeau de leur péché et de leur
culpabilité, il a dissipé leur tristesse et fait cesser leurs lamenta-
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tions ; il a donné une direction nouvelle à leurs affections. Ce qu’ils
aimaient, ils le haïssent aujourd’hui ; ce qu’ils haïssaient jadis, ils
l’aiment maintenant.
Jésus demande tout
Ce changement radical s’est-il opéré en vous ? Ne vous faites pas
illusion. Je ne prononcerais jamais le nom du Christ si je ne lui avais
donné mon cœur tout entier et toutes mes affections. Nous devrions
être pleins d’une gratitude profonde parce que Jésus accepte notre
offrande. Il veut tout. Quand nous lui aurons abandonné tout ce
qu’il réclame, alors, mais alors seulement, il nous entourera des
bras de sa miséricorde. Mais, au fait, que lui donnons-nous quand
nous lui donnons tout ? Une âme souillée par le péché, que Jésus doit
purifier par sa grâce et sauver de la mort par son amour incomparable.
Toutefois, il en est qui trouvent difficile de tout abandonner. Je suis
confuse de l’entendre dire et de l’écrire.
Osez-vous parler de renoncement parce qu’il vous paraît difficile
de donner ce que le Christ vous demande ? Allez au Calvaire et
pleurez sur de telles pensées. Contemplez les mains et les pieds de
notre Libérateur, blessé par les clous cruels, afin que par son propre
sang vous soyez lavés de vos péchés !
Ceux qui se sentent pressés par l’amour de Dieu ne demandent
pas quel est le moindre sacrifice à faire pour recevoir le ciel en ré-
compense. Ils ne se contentent pas du minimum, mais ils recherchent
la conformité absolue à la volonté de leur Rédempteur. Ils éprouvent
le désir ardent de tout lui abandonner et leur ferveur est proportion-
née à l’infinie valeur de l’objet qu’ils poursuivent. Ne s’agit-il pas
de la vie éternelle ?
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