Un temps de détresse
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ainsi la division afin que l’influence et la force des serviteurs de Dieu
soient retenues à l’intérieur de l’Eglise et qu’un temps précieux soit
occupé à régler des différends sans importance, alors qu’il devrait
être employé à proclamer la vérité à ceux du dehors.
C’est le moment d’agir
Il m’a été montré que le peuple de Dieu s’attendait qu’un chan-
gement survienne, qu’une puissance contraignante s’empare de lui.
Mais il sera déçu dans cette attente. Il faut agir, il faut se mettre au
travail et demander à Dieu avec instance de nous donner une exacte
connaissance de nous-mêmes. Les scènes qui se déroulent devant
nous sont assez impressionnantes pour nous inciter à nous éveiller
et à communiquer la vérité à tous ceux qui voudront l’entendre. La
moisson du monde est sur le point de mûrir.
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J’ai vu combien il est important que les prédicateurs qui s’en-
gagent dans l’œuvre solennelle de la proclamation du message du
troisième ange aient une vie sanctifiée. Le Seigneur n’est pas à court
de moyens ni d’instruments. Il peut se faire entendre à quelque mo-
ment que ce soit et par qui il veut. Sa parole est puissante et elle ne
retournera pas à lui sans effet. Mais si la vérité n’a pas sanctifié les
mains et le cœur de son ministre, celui-ci est exposé à parler selon
une expérience personnelle imparfaite. Lorsqu’il parle de luimême,
selon ce que lui dicte son propre jugement non sanctifié, son conseil
n’est pas celui de Dieu, mais le sien propre. Or, celui qui est ap-
pelé par Dieu est appelé à être saint ; de même, celui qui est mis à
part doit rendre évidente sa sainte vocation par une conduite et une
conversion empreintes des grâces célestes, afin de prouver sa fidélité
à celui qui l’a appelé.
Il y a de terribles malédictions pour ceux qui prêchent la vé-
rité, mais ne sont pas sanctifiés par elle, et également pour ceux qui
consentent à maintenir dans ses fonctions un ministre de la Parole
non sanctifié. Je suis alarmée pour les enfants de Dieu qui professent
croire une vérité importante et solennelle, car je sais qu’il en est
beaucoup qui ne sont ni convertis, ni sanctifiés par elle. Les hommes
peuvent entendre toute la vérité et y acquiescer, sans connaître tou-
tefois la puissance de la piété. La vérité ne sauvera pas tous ceux qui