152
Témoignages pour l’Eglise Vol. 2
menaces qui s’amoncellent sur nous. La désobéissance et l’échec
de l’Eglise juive ont caractérisé a un plus grand degré le peuple qui,
dans les derniers messages d’avertissement, avait reçu cette grande
lumiere du ciel. Négligerons-nous, comme les enfants d’Israël, nos
occasions et nos privileges jusqu’a ce que Dieu fasse venir sur nous
l’oppression et la persécution ? L’ouvre qui pourrait s’accomplir dans
[187]
la paix et dans une prospérité relative sera-t-elle négligée jusqu’a ce
qu’il faille l’accomplir dans les jours de ténebres, sous la pression
de l’épreuve et de la persécution ?
L’Eglise est responsable de graves péchés. Pourquoi ceux qui
possedent la lumiere ne font-ils pas de sérieux efforts pour la com-
muniquer a d’autres ? Ils savent que la fin est proche. Ils voient
des multitudes qui transgressent chaque jour la loi de Dieu, et ils
savent que ces âmes ne peuvent etre sauvées dans leurs transgres-
sions. Cependant ils manifestent plus d’intéret pour leurs affaires,
leurs fermes, leurs maisons, leurs marchandises, leurs toilettes, leurs
tables, que pour les âmes des hommes et des femmes qu’ils devront
rencontrer au jour du jugement. Ceux qui prétendent obéir a la vérité
sont endormis. Ils ne pourraient etre aussi tranquilles s’ils étaient
éveillés. L’amour de la vérité disparaît de leur cour. Leur exemple
n’est pas de nature a convaincre le monde qu’ils détiennent une
vérité que les autres ne possedent pas. Au moment meme ou ils
devraient etre forts en Dieu, possédant une réelle expérience, ils sont
faibles, hésitants, et ils se reposent sur les prédicateurs alors qu’ils
devraient travailler au salut de leurs semblables par tous les moyens :
esprit, âme, voix, plume, temps et argent.
Incapables par notre faute
Freres et sours, beaucoup parmi vous se récusent sous le prétexte
qu’ils sont incapables de travailler pour autrui. Dieu vous a-t-il donc
fait si incompétents ? Cette incapacité n’est-elle pas le résultat de
votre inaction ? Ne se prolonge-t-elle pas par votre propre choix ?
Dieu ne vous a-t-il pas donné au moins un talent a faire valoir, non
pour votre convenance ou pour votre profit, mais pour son service ?
Vous etes-vous rendu compte, en tant que serviteurs a ses gages, de
[188]
votre obligation de lui apporter un revenu par l’emploi judicieux
et sage de ce capital qu’il vous a confié ? N’avez-vous pas négligé