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Témoignages pour l’Eglise Vol. 2
réussisse cette chose merveilleuse de gagner les cours et la vie de
vos enfants a la vertu et a la piété. Quand le pasteur a fait tout ce
qu’il pouvait pour l’église par une réprimande fidele et affectueuse,
par une discipline patiente et par la priere fervente pour ramener
et sauver les âmes sans y parvenir, les parents le blâment souvent
parce que leurs enfants ne sont pas convertis, alors que le mal vient
peut-etre de leur propre négligence. C’est aux parents qu’incombe
ce fardeau ; se chargeront-ils de l’ouvre que Dieu leur a confiée et
l’accompliront-ils avec fidélité ? Avanceront-ils, s’élevant sans cesse,
travaillant avec humilité, patience et persévérance, pour atteindre un
idéal élevé et pour y entraîner leurs enfants ? Il n’est pas étonnant
que nos églises soient faibles et qu’on ne trouve pas en leur sein
cette piété profonde et fervente qu’elles devraient posséder. Nos
coutumes présentes qui déshonorent Dieu et abaissent le sacré et le
céleste au niveau du commun nous condamnent. Nous avons une
vérité sacrée qui sonde les cours et les sanctifie, et si nos habitudes
et nos pratiques ne sont pas en accord avec elle, nous rejetons une
grande lumiere et nous sommes grandement coupables. Le jour des
rétributions sera moins redoutable pour les paiens que pour nous.
Une ouvre bien plus grande que celle qui est accomplie mainte-
nant pourrait etre faite si nous réfléchissions la lumiere de la vérité.
Dieu s’attend a ce que nous portions beaucoup de fruits. Il s’attend
a plus de zele et a plus de fidélité, a des efforts plus affectueux et
plus ardents de la part de chaque membre de l’église en faveur de
ses voisins et de ceux qui vivent loin du Christ. Que les parents
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commencent leur ouvre sur un plan d’action élevé. Tous ceux qui se
réclament du Christ doivent en revetir l’armure complete, supplier et
avertir les âmes, et chercher a les sauver du péché. Conduisez-en le
plus possible dans la maison de Dieu pour y entendre la vérité. Nous
devons faire beaucoup plus pour arracher les âmes a la géhenne.
Il n’est que trop vrai que le respect du a la maison de Dieu s’est
presque éteint. On ne discerne ni les choses ni les lieux sacrés, on
n’apprécie pas ce qui est saint et élevé. N’y a-t-il pas une cause
a cette absence de piété fervente dans nos familles ? N’est-ce pas
parce que l’idéal sublime de la religion est traîné dans la poussiere ?
Dieu a donné a son peuple, autrefois, des regles d’ordre, parfaites
et exactes. Son caractere a-t-il changé ? N’est-il pas le Dieu grand
et puissant qui regne aux cieux des cieux ? Ne nous serait-il pas