Piété pratique
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“Sondez les Ecritures”
Il faut que nous attachions plus de prix aux saintes Ecritures, car
elles renferment la volonté de Dieu a l’égard des hommes. Recon-
naître que la Parole de Dieu est la vérité ne suffit pas ; il faut la sonder
afin de savoir ce qu’elle contient. Recevons-nous la Bible comme
“l’oracle de Dieu” ? Elle est une révélation divine aussi réelle que
si elle nous parvenait d’une voix qui puisse etre entendue. Nous
ignorons combien elle est précieuse parce que nous n’obéissons pas
a ses instructions.
Les mauvais anges sont a l’ouvre tout autour de nous, mais
parce que notre oil ne nous permet pas de discerner leur présence,
nous ne considérons pas comme nous le devrions la réalité de leur
existence telle qu’elle est décrite dans la Parole de Dieu. Si celle-ci
ne contenait rien de difficile a comprendre, l’homme s’enorgueillirait
en l’étudiant et il deviendrait présomptueux. Il n’est pas bon de croire
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que l’on comprend toute la vérité, car cela n’est pas vrai. Que nul ne
se flatte de saisir correctement le sens de n’importe quelle portion
de l’Ecriture et de croire qu’il doit amener les autres a comprendre
comme lui. Que tout orgueil intellectuel soit banni. J’éleve la voix
en signe d’avertissement contre toute espece d’orgueil spirituel, car
ce dernier abonde dans l’Eglise aujourd’hui.
Lorsqu’on s’aperçut que la vérité que nous chérissons aujour-
d’hui était bien biblique, elle parut étrange et nous rencontrâmes
une violente opposition en la présentant pour la premiere fois. Mais
combien ils étaient sinceres et soumis, ces ouvriers qui aimaient la
vérité ! Nous étions vraiment un peuple particulier. Petits en nombre,
dépourvus des richesses, de la sagesse et des honneurs du monde,
nous avions cependant mis notre confiance en Dieu et nous étions
forts ; notre activité était couronnée de succes et nous étions la terreur
de ceux qui faisaient le mal. Nous éprouvions a l’égard les uns des
autres une affection solide, presque inébranlable. Alors la puissance
de Dieu se manifestait au milieu de nous ; les malades étaient guéris,
et une joie calme et douce était notre partage.
Mais si la lumiere a augmenté d’intensité, l’Eglise n’a pas pro-
gressé dans les memes proportions. L’or fin a graduellement perdu
son éclat ; la mort et le formalisme se sont introduits dans l’Eglise et
ont entamé ses énergies. Les privileges nombreux et les occasions