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Témoignages pour l’Eglise Vol. 2
d’autres domaines, traitent leurs freres avec une cruelle sévérité. Des
erreurs commises par ignorance, par insouciance ou faiblesse sont
exagérées et présentées comme des péchés voulus et prémédités.
Tandis que ces membres voient leurs freres aller a la ruine, ils se
croisent les mains en disant : “Je vous l’avais dit : Je savais qu’il
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ne fallait pas avoir confiance en eux.” Ils adoptent ainsi l’attitude
de Satan, tout heureux de ce que leurs mauvais soupçons se soient
réalisés.
Nous devons nous attendre a rencontrer et a supporter de grandes
imperfections parmi ceux qui sont jeunes et sans expérience. Le
Christ nous a ordonné de nous efforcer de ramener avec humilité de
telles âmes dans le droit chemin, et il nous tient pour responsables
si nous contribuons a les conduire au découragement, au désespoir
et a la ruine. A moins de cultiver jour apres jour la plante précieuse
de l’amour, nous sommes en danger de devenir étroits, dépourvus
de sympathie, bigots et critiques, nous estimant justes alors que
nous sommes loin d’etre approuvés de Dieu. Certains manquent de
courtoisie, ils sont brusques et durs. Ils ressemblent a l’enveloppe
des châtaignes : ou que ce soit qu’on les touche, ils piquent. Ces gens
font un mal incalculable en représentant faussement notre Sauveur.
Nous devons élever notre idéal, faute de quoi nous serons in-
dignes du nom de chrétiens. Nous devrions cultiver l’esprit dans
lequel le Christ a travaillé pour sauver les pécheurs. Ceux-ci lui sont
tout aussi chers que nous. Ils peuvent tout aussi bien devenir des
trophées de sa grâce et des héritiers de son royaume. Mais ils sont
exposés aux pieges d’un ennemi rusé, au danger et a la souillure et,
sans la grâce salutaire du Christ, voués a une ruine certaine. Si nous
considérions ce sujet sous son vrai jour, notre zele serait stimulé et
nos efforts sinceres et désintéresses se multiplieraient. Nous pour-
rions ainsi nous approcher de ceux qui ont besoin de notre aide, de
nos prieres, de notre sympathie et de notre amour.
Un travail desinteresse
Que ceux qui ont été négligents dans cette ouvre considerent leur
devoir a la lumiere du grand commandement : “Tu aimeras ton pro-
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chain comme toi-meme.” Cette obligation est pour chacun de nous.
Nous devons tous travailler a diminuer les maux de nos semblables