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L’amour pour les égarés
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sons nos mobiles et toutes les actions de notre vie. Ne se trouvet-il
pas dans notre souvenir plus d’un tableau déplaisant ? Souvent vous
avez eu besoin du pardon de Jésus. Vous avez été constamment
l’objet de sa compassion et de son amour. Et cependant, n’avez-vous
pas manqué de manifester envers vos semblables l’esprit du Christ
a votre égard ? L’angoisse a-t-elle étreint votre cour lorsque vous
avez vu une âme s’aventurer sur le chemin défendu ? L’avez-vous
avertie avec bonté ? Avez-vous pleuré sur elle et prié avec et pour
elle ? Lui avez-vous montré, par des paroles de tendresse et des actes
de bonté, que vous l’aimiez et que vous désiriez la sauver ? Avez-
vous laissé lutter seuls alors que vous auriez pu les aider ceux qui
marchaient en tâtonnant et qui défaillaient sous le fardeau de leurs
infirmités et de leurs mauvaises habitudes ? N’avez-vous pas évité
de vous approcher des âmes qui étaient cruellement tentées, alors
que le monde était pret a leur accorder sa sympathie et a les jeter
dans les pieges de Satan ? N’avez-vous pas, comme Cain, été pret a
dire : “Suis-je le gardien de mon frere ?” De quelle maniere le grand
Chef de l’Eglise peut-il apprécier l’ouvre de votre vie ? Que peut
penser de votre indifférence a l’égard de ceux qui s’écartent du droit
chemin celui pour lequel chaque âme est si précieuse qu’il a donné
son sang pour elle ? Ne craignez-vous pas qu’il ne vous abandonne
comme vous les abandonnez ? Croyez-le, le véritable gardien de la
maison du Seigneur a pris note de chaque négligence.
Le Christ et son amour n’ont-ils pas été bannis de votre vie
et le service de votre cour remplacé par le formalisme ? Qu’est
devenue la flamme qui s’allumait en vous a la seule mention du
nom de Jésus ? A l’aube de votre consécration, qu’il était fervent
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votre amour pour les âmes ! Avec quelle ardeur vous cherchiez a
leur faire connaître le Sauveur ! L’absence d’amour vous a rendu
froid, médisant, exigeant. Efforcez-vous de retrouver cet amour, puis
mettez-vous a l’ouvre afin d’amener des âmes au Christ. Si vous
refusez de le faire, d’autres viendront, possédant moins de lumiere
et d’expérience, qui prendront votre place et feront ce que vous avez
négligé de faire. Car il faut que l’ouvre en faveur des tentés, des
éprouvés et des perdus s’accomplisse. Le Christ réclame le service
de son Eglise. Qui répondra a son appel ?
Dieu n’est pas resté inattentif aux bonnes ouvres et aux renonce-
ments de l’Eglise dans le passé. Tout est inscrit la-haut, mais cela ne