Le conflit imminent
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Les dangers de la legislation religieuse
Ce mouvement de
réforme nationale,
chargé de la législation
religieuse, sera, au temps voulu, animé de ce meme esprit d’intolé-
rance et d’oppression qui domina les siecles passés. Des conciles
s’arrogeront des prérogatives réservées a Dieu et fouleront aux pieds
la liberté de conscience. Quiconque osera braver leurs décrets sera
puni de la prison, de l’exil ou de la mort. Si la papauté — ou ses
principes — ont a nouveau le pouvoir de légiférer, les feux de la
persécution se rallumeront a l’égard de ceux qui ne voudront pas
faire le sacrifice de leur conscience et de la vérité pour se soumettre
aux erreurs populaires. Or, cela est sur le point de se réaliser.
Puisque Dieu nous a donné la lumiere, en nous montrant les
dangers qui sont devant nous, comment pourrionsnous paraître purs
a sa vue si nous négligions de faire tout ce qui est en notre pouvoir
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pour révéler cette lumiere aux hommes ? Pourrions-nous les laisser
affronter ces dangers sans les en avertir ?
La perspective qui est devant nous est une lutte continuelle :
le risque d’etre emprisonnés, de perdre nos biens et meme notre
vie pour défendre la loi de Dieu qui est remplacée par celle des
hommes. Dans cette situation, la politique mondaine fera valoir
qu’une complaisance extérieure aux lois du pays est nécessaire pour
l’amour de la paix et de l’union. Certains meme prétendront que
c’est le principe de l’Ecriture : “Que toute personne soit soumise aux
autorités supérieures... Les autorités qui existent ont été instituées
de Dieu.”
Romains 13 :1
.
Mais quelle fut, dans le passé, l’attitude des serviteurs de Dieu ?
Quand les disciples prechaient le Christ, et le Christ crucifié, apres sa
résurrection, les autorités leur ordonnerent de ne plus parler au nom
de Jésus. Mais “Pierre et Jean leur répondirent : Jugez s’il est juste,
devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’a Dieu ; car nous ne pouvons
pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu”.
Actes 4 :19,
20
. Ils continuerent a precher la bonne nouvelle du salut par Jésus-
Christ, et la puissance de Dieu accompagnait leur message. Les
malades étaient guéris et des milliers d’âmes s’ajoutaient a l’Eglise.
“Cependant le souverain sacrificateur et tous ceux qui étaient avec lui,
savoir le parti des sadducéens, se leverent, remplis de jalousie, mirent