Chapitre 6 — “Un homme trompe-t-il Dieu?”
Le Seigneur a fait dépendre la diffusion de la lumiere de la
vérité sur la terre, de la générosité et des efforts librement consentis
par ceux qui ont été faits participants de la grâce divine. Il en est
relativement peu qui soient appelés a voyager comme pasteurs ou
comme missionnaires, mais des multitudes doivent collaborer a la
propagation de la vérité par leurs moyens.
Pour que nous comprenions que c’est un péché de tromper Dieu
dans nos dîmes et dans nos offrandes, le récit sacré nous parle d’Ana-
nias et de Saphira. Ceux-ci avaient volontairement promis de donner
une partie de leurs biens pour faire avancer la cause du Christ ; mais
lorsqu’ils eurent l’argent entre les mains, ils renoncerent a remplir
leur engagement, en laissant croire cependant a leurs freres qu’ils
avaient tout donné. Leur châtiment fut exemplaire afin qu’il serve
d’avertissement aux chrétiens de tous les temps. Le meme péché
regne d’une maniere terrible de nos jours, et pourtant nous n’enten-
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dons pas parler de châtiments semblables. Le Seigneur montre aux
hommes, une fois pour toutes, avec quelle horreur il regarde une pa-
reille offense faite a sa dignité et a ses droits sacrés, puis il les laisse
libres de suivre les principes généraux de sa divine administration.
Les offrandes volontaires et les dîmes constituent le trésor de
l’Evangile. Dieu réclame une partie des biens confiés a l’homme : le
dixieme ; mais il laisse a chacun la liberté de dire a combien s’éleve
cette dîme et s’il veut ou non donner davantage. On doit donner
comme on l’a résolu dans son cour. Mais lorsque celui-ci est stimulé
par l’Esprit de Dieu, et qu’on a fait le vou de donner une certaine
somme, celui qui a fait ce vou n’a plus aucun droit sur la partie
consacrée. Il s’est engagé devant les hommes qui sont appelés a
rendre témoignage de cette transaction.
En agissant ainsi, il s’est engagé de la façon la plus sacrée a
collaborer avec le Seigneur a l’établissement de son royaume ici-bas.
Faites a des hommes, les promesses de ce genre seraient considé-
rées comme obligatoires. Ne sont-elles pas plus sacrées lorsqu’elles
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