Chapitre 18 — L’amour fraternel
La vie est une discipline. Tant qu’il sera dans le monde, le chré-
tien rencontrera des influences adverses. Des provocations mettront
son caractere a l’épreuve ; c’est en y faisant face avec l’esprit qui
convient que les grâces qui lui sont accordées se multiplieront. Si
l’on supporte humblement les outrages et les insultes, si l’on répond
aux paroles injurieuses par des paroles douces, et aux actes de vio-
lence par la bonté, c’est une preuve que l’esprit du Christ demeure
dans le cour et que la seve du cep divin coule dans les sarments.
Dans cette vie, nous sommes a l’école du Christ, pour apprendre a
etre doux et humbles de cour, et au jour du jugement, nous verrons
que tous les obstacles qu’il faut franchir, toutes les difficultés et
tous les ennuis qu’il faut supporter sont des leçons pratiques dans
l’application des principes de la vie chrétienne. Acceptées de la
bonne maniere, ces leçons nous aident a ressembler au Christ, et on
voit ainsi ce qui distingue le chrétien du mondain.
[132]
Il existe un idéal élevé auquel nous devons parvenir si nous vou-
lons etre des enfants de Dieu, nobles, saints, purs et sans tache ; il
existe aussi une opération d’élagage pour atteindre ce niveau. Com-
ment cet élagage s’accomplirait-il s’il n’y avait aucune difficulté,
aucun obstacle a surmonter, rien qui demande de la patience et de
l’endurance ? Ces épreuves ne sont pas les moindres bénédictions de
notre expérience. Elles ont pour but de nous fortifier dans notre ré-
solution de réussir. Nous devons nous en servir comme des moyens
offerts par Dieu pour remporter sur nousmemes des victoires déter-
minées, plutôt que de leur permettre de nous gener, de nous opprimer
et de nous détruire.
Croissance chretienne
Notre caractere sera éprouvé. Le Christ sera révélé en nous si
nous sommes vraiment des sarments du cep divin. Nous serons
patients, doux et indulgents, joyeux au milieu de l’agitation et de
109