L’apparence du mal
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les pensées, les intentions et les desseins du cour. C’est la que beau-
coup se rendent coupables. Les mouvements de leur cour ne sont
pas empreints de la pureté et de la sainteté que Dieu désire. Si élevée
soit leur vocation, si grands soient leurs talents, Dieu dressera contre
eux leur iniquité et il les jugera plus coupables et plus susceptibles
d’encourir sa colere que ceux qui ont moins de talent, moins de
lumiere et dont l’influence est moindre que la leur
Evitez la louange et la flatterie
Je suis peinée lorsque je vois des hommes encensés, flattés, ca-
jolés. Dieu m’a fait connaître que certains de ceux qui reçoivent
ces attentions ne sont pas dignes de prononcer son nom. Et cepen-
dant, ils sont portés jusqu’aux nues par des etres bornés qui jugent
sur les apparences. Mes sours, ne ? ?hoyez et ne flattez jamais de
pauvres hommes faillibles, qu’ils soient jeunes ou vieux, mariés ou
non. Vous ne connaissez pas leurs faiblesses et vous ne savez pas si
ces attentions et ces louanges exagérées ne contribueront pas a leur
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ruine. Je suis alarmée quand je constate le manque de clairvoyance
et de sagesse que beaucoup manifestent dans ce domaine.
Les hommes qui accomplissent l’ouvre de Dieu et dans le cour
desquels le Christ habite, n’abaisseront pas l’idéal de la moralité,
mais chercheront, au contraire, a l’élever sans cesse. Ils ne se com-
plairont pas dans les louanges des femmes, ni dans leurs prévenances.
Que mariés ou célibataires, les hommes disent : “Attention ! Je ne
donnerai pas la plus petite occasion pour qu’on dise du mal de moi.
Ma réputation m’est plus précieuse que l’or et l’argent. Que Dieu
me préserve de la ternir. Si les hommes détruisent cette réputation,
ce ne sera pas parce que je leur en aurai fourni l’occasion, mais
uniquement pour la raison qui leur faisait dire du mal au Christ : la
haine que leur inspiraient la pureté et la sainteté de son caractere,
car il était pour eux un constant reproche.”
Je voudrais pouvoir faire sentir a tous ceux qui travaillent pour
la cause de Dieu, le grand besoin de la priere constante et sincere.
Ils ne sauraient etre sans cesse a genoux, mais leurs cours peuvent
s’élever vers le Seigneur. C’est ainsi qu’Enoch marchait avec Dieu.
Veillez a ce que la propre-suffisance ne se glisse dans vos cours et
que, privés du secours de Dieu, vous ne travailliez avec votre propre