Notre devoir envers “ceux de la Maison de la Foi”
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tenue, devant Dieu, d’avoir pour les indigents qui en sont dignes une
compassion particuliere. On ne doit les négliger sous aucun prétexte.
L’apôtre Paul écrivait a l’église de Corinthe : “Nous vous faisons
connaître, freres, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les
églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui
les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont
produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je
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l’atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et meme au-dela
de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce
de prendre part a l’assistance destinée aux saints. Et non seulement
ils ont contribué comme nous l’espérions, mais ils se sont d’abord
donnés eux-memes au Seigneur, puis a nous, par la volonté de Dieu.
Nous avons donc engagé Tite a achever chez vous cette ouvre de
bienfaisance, comme il l’avait commencée.”
2 Corinthiens 8 :1-6
.
Il y avait eu une famine a Jérusalem, et Paul savait que beaucoup
de chrétiens avaient été dispersés au loin. Il se souvenait aussi que
ceux qui étaient restés dans la ville seraient vraisemblablement pri-
vés de toute sympathie humaine et exposés a l’inimitié religieuse.
C’est pourquoi, il exhorta les églises a assister pécuniairement leurs
freres de Jérusalem. La somme réunie par les églises dépassa l’at-
tente des apôtres. Poussés par l’amour du Christ, les croyants don-
nerent avec libéralité et furent remplis de joie parce qu’ils pouvaient
ainsi manifester leur gratitude envers leur Rédempteur et leur amour
envers les freres. Tel doit etre le vrai fondement de la charité selon
la Parole de Dieu.
Un autre probleme souvent évoqué est celui des soins que nous
devons prendre de nos freres et sours âgés et sans foyer. Que
pouvons-nous faire pour eux ? Les instructions que le Seigneur m’a
données m’ont été répétées. Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux a
faire que d’établir des maisons de vieillards ou ils puissent jouir de
la compagnie les uns des autres. Ils ne devraient pas non plus avoir
a s’éloigner de leur demeure pour qu’on s’occupe d’eux. Que les
membres de chaque famille prennent soin de leurs propres parents.
Quand ce n’est pas possible, cette tâche incombe a l’Eglise qui de-
vrait l’accepter a la fois comme un devoir et comme un privilege.