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Témoignages pour l’Eglise Vol. 2
La repentance, tout autant que le pardon, est le don de Dieu par
le Christ. C’est grâce a l’influence du Saint-Esprit que nous sommes
convaincus de péché et que nous nous rendons compte de notre
besoin de pardon. Seuls les cours contrits sont pardonnés, mais c’est
la grâce de Dieu qui fait naître le sentiment de repentance. Dieu
connaît toutes nos faiblesses et toutes nos infirmités, et il désire nous
venir en aide.
Certains qui viennent a Dieu par la repentance et la confession
et qui croient meme que leurs péchés sont pardonnés, oublient de
se réclamer, comme ils le devraient, de ses promesses. Ils ne com-
prennent pas que Jésus est un Sauveur toujours présent, et ils ne
sont pas prets a lui confier le salut de leur âme en se reposant sur lui
pour perfectionner l’ouvre de la grâce commencée dans leur cour.
Bien qu’ils croient s’etre mis entre les mains de Dieu, ils sont encore
trop indépendants ; ils ont confiance a la fois en eux et en lui ; ils
ne regardent pas au Sauveur pour etre protégés par sa puissance,
mais ils comptent sur leur vigilance pour triompher de la tentation,
et sur l’accomplissement de certains devoirs pour etre acceptés de
lui. Il n’y a pas de victoire possible dans cette sorte de foi. De telles
personnes travaillent en vain. Leur âme est dans un état de conti-
nuel esclavage, et elles ne trouveront aucun repos tant qu’elles ne
déposeront pas leurs fardeaux aux pieds de Jésus.
Nous avons besoin d’une vigilance constante, d’une piété active
et vivante, ce qui ne pourra devenir une réalité que lorsque notre âme
sera gardée par la puissance divine qui s’obtient par la foi. Nous ne
pouvons rien faire, absolument rien, qui puisse nous recommander a
la faveur de Dieu. Nous ne devons pas placer la moindre confiance
en nousmemes ni dans nos bonnes ouvres. Mais si nous allons
au Christ en nous rendant compte que nous sommes de pauvres
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créatures sujettes a l’erreur, nous pouvons trouver du repos dans son
amour. Dieu accepte toute âme qui vient a lui entierement confiante
dans les mérites d’un Sauveur crucifié. L’amour procede du cour. Ce
n’est peut-etre pas un sentiment extatique mais une confiance calme
et constante. Chaque fardeau est léger, car le joug que Jésus impose
est aisé. Le devoir devient un délice et le sacrifice un plaisir. Le
sentier qui jusque-la semblait enténébré devient lumineux sous les