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Témoignages pour l’Eglise Vol. 3
même si cette manière de faire augmentait la clientèle, nous ne
devrions pas consentir que nos sanatoriums soient meublés selon
les habitudes de luxe de notre siècle. L’influence chrétienne a trop
de valeur pour être ainsi sacrifiée. Il faut que tout ce qui environne
nos institutions, et tout ce qu’elles contiennent soient en harmonie
avec les enseignements du Christ et l’expression de notre foi. Notre
œuvre, dans toutes ses branches, doit être une manifestation de notre
jugement sanctifié, et non de parade et d’extravagance.
Ce ne sont pas de vastes et coûteux bâtiments, ce n’est pas un
ameublement luxueux, ni des tables chargées de mets délicats qui
donneront à notre œuvre de l’influence et la feront progresser, mais
la foi qui opère par l’amour et purifie l’âme, l’atmosphère de grâce
qui entoure le croyant, le Saint-Esprit enfin qui travaille dans la
pensée et dans les cœurs. C’est tout cela qui fait de notre œuvre une
saveur de vie pour la vie et permet au Seigneur de la bénir.
Dieu veut aujourd’hui donner à son peuple la sagesse pour faire
sa volonté, comme il la donna autrefois aux Israélites pour construire
le tabernacle. Par l’érection de cet édifice, il manifesta sa puissance
et sa majesté. De nos jours, son nom doit être également honoré par
des bâtiments qui lui sont destinés. Que l’on voie dans chaque détail
de ces constructions la fidélité, la stabilité et la convenance.
Ceux qui ont la charge d’ériger des sanatoriums doivent rendre
témoignage à la vérité en se laissant conduire par l’esprit et l’amour
de Dieu. Comme Noé avertit le monde en bâtissant son arche, de
même, par la construction des institutions du Seigneur, la vérité sera
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prêchée, et des âmes se convertiront. Que nos frères sentent donc
toujours le besoin d’être aidés par le Christ, afin que les institutions
qui sont fondées ne le soient pas en vain. Tandis que la construction
progresse, qu’ils sachent que Dieu surveille lui-même le travail,
ainsi qu’il le faisait pour tous les détails de l’arche et du tabernacle
aux jours de Noé et de Moïse. Ils ne doivent pas oublier que le
grand constructeur conduit son œuvre par sa Parole, par son Esprit
et par sa providence. Qu’ils prennent le temps de lui demander
son secours ; que par la prière et la mélodie de saints cantiques ils
fassent monter vers lui comme un parfum d’agréable odeur, tout en
se rendant compte qu’ils dépendent entièrement de lui. Il faut qu’ils
se souviennent qu’ils fondent une institution où s’accomplira une
œuvre qui aura des conséquences infinies, et qu’en s’acquittant de