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Chapiter 13 — En Hollande et en Scandinavie
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vers le théâtre obscur de la Suède, où figurent les noms modestes
d’Olaf et de Laurentius Petri ; si des maîtres nous passons aux dis-
ciples, que trouvons-nous ?... Des savants et des théologiens ; des
hommes parfaitement familiarisés avec toutes les vérités évangé-
liques, et qui triomphaient aisément des sophistes des écoles et des
dignitaires de Rome
Comme conséquence de la dispute, le roi de Suède embrassa la
foi réformée, et, peu après, l’assemblée nationale se déclarait en sa
faveur. Le Nouveau Testament avait été traduit en langue suédoise
par Olaf Petri. A la demande du roi, les deux frères entreprirent
la traduction de l’Ancien Testament. La Suède posséda ainsi la
Bible dans sa propre langue. Un édit de la diète ordonna à tous
les ministres du culte d’enseigner la Parole de Dieu, et aux enfants
d’apprendre à la lire dans les écoles.
Peu à peu, mais sûrement, les ténèbres de l’ignorance et de
la superstition se dissipaient sous la lumière bénie de l’Evangile.
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Affranchi de l’oppression romaine, le peuple suédois parvint à un
degré de grandeur et de puissance qu’il n’avait pas encore connu,
et devint l’un des remparts du protestantisme. Un siècle plus tard,
à une heure de grand péril, cette petite et jusqu’alors faible nation
fut la seule, dans toute l’Europe, qui eut le courage de venir au
secours de l’Allemagne dans la longue et terrible lutte que fut la
Guerre de Trente ans. Alors que tout le nord de l’Europe semblait
sur le point d’être ramené sous la tyrannie de Rome, ce furent les
armées suédoises qui permirent à l’Allemagne d’enrayer les succès
du papisme, d’assurer la tolérance aux protestants — calvinistes
et luthériens — et de rendre la liberté de conscience aux pays qui
avaient accepté la Réforme.
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1. Wylie, liv. X, chap. IV.