Page 27 - La Trag

Basic HTML Version

Chapiter 1 — La destruction de Jérusalem
23
innocence, ils avaient déclaré sa mort nécessaire à la sécurité de la
nation. “Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains
viendront détruire et notre ville et notre nation
” Ils pensaient, en
[28]
supprimant le Sauveur, devenir un peuple fort et uni. Ils partageaient
ainsi le sentiment du nouveau sacrificateur qui préférait qu’un seul
homme mourût pour le peuple et que la nation entière ne pérît point.
Ainsi, les chefs de la nation juive “bâtissaient Sion avec le sang,
et Jérusalem avec l’iniquité”. Cependant, au moment où ils met-
taient à mort le Sauveur parce qu’il leur révélait leurs péchés, ils
se considéraient, dans leur propre justice, comme les favoris du
ciel et comptaient que Dieu les délivrerait de leurs ennemis. “C’est
pourquoi, à cause de vous, Sion sera labourée comme un champ, Jé-
rusalem deviendra un monceau de pierres, et la montagne du temple
une sommité couverte de bois
La miséricorde de Dieu fut merveilleuse envers ceux qui mé-
prisèrent son Evangile et mirent à mort son Fils. Pendant quarante
ans, le Seigneur différa l’exécution des jugements prononcés sur
la ville et sur la nation. La parabole du figuier stérile représente
sa manière d’agir envers le peuple juif. Cet ordre avait été donné :
“Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre inutilement
?” Mais la
bienveillance divine l’épargnait encore. Nombreux étaient, parmi
les Juifs, ceux qui ignoraient la nature de l’œuvre du Sauveur. Les
enfants n’avaient pas eu l’occasion de recevoir les enseignements
que leurs parents avaient méprisés. Par l’intermédiaire des apôtres,
Dieu fit luire sa lumière sur eux. Ils auraient pu se rendre compte de
l’accomplissement des prophéties non seulement dans la naissance
et la vie du Christ mais aussi dans sa mort et sa résurrection. Ils ne
furent pas condamnés pour les péchés de leurs parents, mais parce
que, après avoir eu connaissance des lumières confiées à ceux-ci,
ils rejetèrent celle qui leur avait été communiquée. Ils avaient ainsi
participé aux péchés de leurs parents et comblé la mesure de leur
iniquité.
La longue patience de Dieu envers Jérusalem semblait confirmer
les Juifs dans leur impénitence. Par leur haine et leur cruauté envers
[29]
les disciples de Jésus, ils rejetèrent le dernier appel de la miséricorde.
3.
Jean 11 :48
.
1.
Michée 3 :12
.
2.
Luc 13 :7
.