Page 326 - La Trag

Basic HTML Version

322
La Tragédie des Siècles
sion de leurs proches ou de leurs voisins. Le nombre des croyants
augmentait chaque jour.
Riches et pauvres, grands et petits accouraient aux réunions
adventistes et se montraient avides, pour des raisons diverses, d’en-
tendre annoncer le retour du Christ. Dieu tenait en échec l’esprit
d’opposition. Parfois les instruments dont il se servait étaient faibles,
mais son Esprit rendait la vérité puissante. Dans ces assemblées,
[400]
où des foules recueillies écoutaient au milieu d’un silence impres-
sionnant les preuves du retour prochain du Christ, la présence des
anges se faisait sentir. Le ciel et la terre semblaient se rapprocher,
et la puissance de Dieu reposait sur tous, jeunes et vieux. Les gens
rentraient chez eux les louanges de Dieu sur les lèvres, faisant vibrer
de leurs chants le silence de la nuit. Aucun témoin de ces scènes ne
pourra jamais les oublier.
La proclamation d’une date précise pour le retour du Christ dé-
chaîna dans toutes les classes de la société une violente opposition à
laquelle prirent part tant le pasteur du haut de sa chaire que le plus vil
des pécheurs. Alors s’accomplit cette prophétie : “Dans les derniers
jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon
leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de son avène-
ment ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès
le commencement de la création
” Plusieurs, qui professaient aimer
le Sauveur, déclaraient ne rien avoir contre la doctrine du retour du
Christ et ne s’opposer qu’à la fixation d’une date précise. Mais Dieu
lisait dans leurs cœurs : ils ne voulaient pas entendre parler du jour
où Dieu jugera le monde, selon la justice. Ils étaient des serviteurs
infidèles dont les œuvres ne supportaient pas le regard scrutateur
du Dieu qui voit tout, et ils redoutaient de comparaître devant lui.
Non seulement ils refusaient d’entendre la Parole de Dieu, mais ils
tournaient en dérision ceux qui attendaient leur Sauveur. Satan et
ses suppôts exultaient au spectacle de prétendus disciples de Jésus
si peu désireux de sa venue.
“Quant à ce jour-là et à l’heure, nul ne le sait”, disaient les
adversaires de la foi adventiste. Mais le passage entier se lit comme
suit : “Quand à ce jour-là et à l’heure, nul ne le sait, pas même
les anges des cieux, mais mon Père seul
” Ceux qui attendaient le
[401]
1.
2 Pierre 3 :3, 4
.