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La Tragédie des Siècles
parmi lesquels de soi-disant ministres de Jésus-Christ, continuaient
à répéter : “On ne peut savoir ni le jour ni l’heure.” Dès que les
gens commençaient à sortir de leur engourdissement spirituel et à
s’enquérir de la voie du salut, les conducteurs religieux se plaçaient
entre eux et la vérité, s’efforçant de calmer leurs craintes en tordant
la Parole de Dieu. Des sentinelles infidèles unissaient leurs efforts
à ceux du grand séducteur en criant : Paix, paix ! contrairement à
l’avertissement divin. A l’exemple des pharisiens, plusieurs refu-
saient d’entrer dans le royaume des cieux et en fermaient l’accès
aux autres. Dieu leur redemandera le sang de ces âmes.
Les membres les plus humbles et les plus pieux des églises
étaient généralement les premiers à accepter le message. Ils se don-
naient la peine d’étudier l’Ecriture sainte et ne pouvaient manquer,
malgré l’influence du clergé, de voir le caractère erroné des ensei-
gnements populaires touchant la prophétie.
La persécution sévissant au sein des églises, plusieurs âmes
timides consentirent à taire leurs convictions ; mais d’autres croyants
furent persuadés que, s’ils cachaient la vérité, ils ne seraient pas
fidèles au dépôt que Dieu leur avait confié. Ceux-là furent exclus
de leurs églises uniquement pour avoir exprimé leur foi au prochain
retour du Christ. Ils trouvèrent de précieux encouragements dans
ces paroles du prophète : “Voici ce que disent vos frères, qui vous
haïssent et vous repoussent à cause de mon nom : Que l’Eternel
montre sa gloire, et que nous voyions votre joie ! Mais ils seront
confondus
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Surveillant avec le plus profond intérêt les conséquences de
l’avertissement, les anges de Dieu se détournèrent avec tristesse
des églises qui décidaient de rejeter le message. Mais nombreuses
étaient les personnes qui n’avaient pas été éprouvées par la doctrine
du retour du Christ, ou auxquelles une épouse, un mari, des parents
ou des enfants avaient fait croire que c’était un péché de prêter
seulement l’oreille aux hérésies enseignées par les adventistes. Des
anges reçurent l’ordre de veiller avec soin sur ces âmes, car une
lumière nouvelle venant du trône de Dieu allait briller sur leur sentier.
Les fidèles qui avaient reçu le message attendaient la venue du
Sauveur avec une ardeur inexprimable. Dans un calme paisible et so-
2.
Ésaïe 66 :5
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