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Chapiter 21 — Un avertissement rejeté
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nos églises deviennent les esclaves de la mode : ils participent aux
parties de plaisir, aux danses et aux festivités des inconvertis. ... Mais
ne nous étendons pas sur ce pénible sujet. Qu’il nous suffise de dire,
et cela devient de plus en plus évident et écrasant, que les
églises
en général dégénèrent
d’une façon lamentable. Elles se sont fort
éloignées du Sauveur, et il s’est retiré d’elles.”
Un correspondant du
Religious Telescope
écrivait : “Jamais on
n’avait encore assisté à un tel déclin religieux. Vraiment, l’Eglise
devrait se réveiller et rechercher les causes de cette situation qui,
aux yeux de tous ceux qui aiment Sion, est une véritable calamité.
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Quand on réfléchit à la rareté des conversions réelles et à l’imper-
tinence inouïe des pécheurs, on s’écrie presque involontairement :
“Le Seigneur ne serait-il plus miséricordieux ? ou bien la porte de la
grâce serait-elle fermée ?””
La cause de cet état de choses se trouvait forcément dans l’Eglise
elle-même. Les ténèbres spirituelles qui enveloppent les nations, les
églises et les individus ne proviennent pas de ce que Dieu retire ar-
bitrairement les secours de sa grâce, mais de l’attitude des hommes
à l’égard de la lumière. Un exemple frappant de ce fait est renfermé
dans l’histoire de la nation juive au temps de Jésus. Par son attache-
ment au monde et par son oubli de Dieu et de sa Parole, l’ancien
Israël était tombé dans l’obscurité morale et la sensualité. Aussi
alla-t-il, dans son orgueil et son incrédulité, jusqu’à rejeter son Ré-
dempteur. Même alors, Dieu n’enleva pas au peuple juif la possibilité
de connaître les bienfaits du salut et d’y participer. Mais ceux qui
avaient rejeté la vérité avaient perdu tout désir de posséder ce don
céleste. Ils avaient “changé les ténèbres en lumière et la lumière en
ténèbres” ; et combien grandes étaient ces ténèbres !
Il plaît à Satan de voir les hommes abandonner la piété vivante
et ne retenir que les formes de la religion. Après avoir rejeté l’Evan-
gile, les Juifs conservèrent jalousement leurs anciens rites ; tout en
reconnaissant que la présence de Dieu ne se manifestait plus au
milieu d’eux, ils restèrent farouchement cantonnés dans leur exclusi-
visme national. La prophétie de Daniel indiquait de façon si précise
le temps de la venue du Messie et prédisait si clairement sa mort,
qu’ils en défendaient l’étude, et que les rabbins finirent même par
prononcer l’anathème contre ceux qui s’y adonnaient. Dans son
aveuglement et son impénitence, le peuple d’Israël est resté, pendant