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Chapiter 21 — Un avertissement rejeté
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Bible, d’un millénium temporel fut abandonnée, les idées erronées
sur le retour du Christ furent corrigées, l’orgueil et la conformité avec
le monde disparurent, les torts furent réparés, les cœurs s’unirent
dans la plus douce communion, l’amour et la joie régnèrent sans
partage. Ces heureux effets accomplis pour un petit nombre, la doc-
trine du retour du Christ les eût répandus sur tous les chrétiens si
tous l’avaient accueillie.
Malheureusement, les églises, en général, n’acceptèrent pas ce
message d’avertissement. Leurs pasteurs qui, en leur qualité de
“sentinelles de la maison d’Israël”, auraient dû être les premiers à
discerner les signes du retour de Jésus, n’avaient aperçu la vérité ni
dans le témoignage des prophètes ni dans les signes des temps. Des
espérances et des ambitions mondaines remplissant leurs cœurs, leur
amour pour Dieu et leur foi en sa Parole se refroidirent et, quand la
doctrine du retour du Christ leur fut présentée, elle ne rencontra que
préjugés et incrédulité. On avançait contre ce message le fait qu’il
était prêché presque exclusivement par des laïques. Comme les Juifs
autrefois, on répondait au témoignage clair et précis de la Parole de
Dieu par la question : “Y a-t-il un seul des chefs et des pharisiens qui
ait cru en lui ?” D’autres, voyant combien il était difficile de réfuter
les arguments tirés des périodes prophétiques, déconseillaient l’étude
des prophéties sous prétexte qu’étant scellées, elles ne pouvaient être
comprises. Des foules, qui avaient en leurs pasteurs une confiance
aveugle, refusèrent de prendre garde à l’avertissement ; d’autres,
bien que convaincus de la vérité, n’osaient pas la confesser, de peur
“d’être chassés de la synagogue”. Le message envoyé par Dieu pour
éprouver et purifier l’Eglise révéla combien était grand le nombre de
ceux qui avaient placé leurs affections sur le monde et non sur Jésus-
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Christ. Les liens qui les retenaient à la terre étaient plus puissants
que ceux qui les attiraient vers le ciel. Ils optèrent en faveur de
la sagesse humaine et se détournèrent du message scrutateur de la
vérité.
En rejetant l’avertissement du premier ange, ils repoussèrent le
moyen que le ciel avait préparé en vue de leur restauration. Ayant
méprisé le messager miséricordieux capable de corriger les maux
qui les séparaient de Dieu, ils recherchèrent avec plus d’ardeur que
jamais la faveur du monde. Telle était la cause de la terrible condition